Au cours d’un entretien à l’Elysée, le président français a insisté sur la nécessité de maintenir « la pression » sur la junte au pouvoir à Bamako. Car « plus le temps passe, plus elle élimine ses opposants et plus elle s’installe dans le confort relatif qui va avec la protection que lui apporte Wagner », a expliqué la présidence.
M. Macron et Sall, qui préside actuellement l’Union africaine (UA), ont été « très convergents » sur le fait que « Wagner est la garde prétorienne d’un régime qui a pour premier objectif de se protéger », a-t-elle ajouté.
Et ils « ont partagé leurs préoccupations sur la manière de faire de Wagner, et notamment les crimes qu’il commet » vis à vis de « certaines communautés » comme par exemple les Peuls, « au risque que les groupes terroristes capitalisent sur cette violence », a poursuivi l’Elysée. « Il faut que Wagner parte » du Mali, selon la présidence.
L’armée malienne et les paramilitaires russes ont été notamment accusés de s’être livrés à un massacre de civils dans la localité de Moura où, selon l’ONG Human Rights Watch, quelque 300 civils auraient été exécutés fin mars.
En février, la France, qui entretient des relations très difficiles avec la junte, a annoncé réduire sa présence militaire au Mali après une opération longue de près de 10 ans pour combattre les jihadistes.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a accusé Paris d’avoir une « mentalité coloniale » vis-à-vis du Mali et affirmé que Wagner était présent dans ce pays sur une « base commerciale ».
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