La campagne de vaccination de masse 2022 contre la Peste des petits ruminants (Ppr) en Afrique de l’Ouest devrait être lancée hier, vendredi, par la commission de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Laquelle informe que cette campagne «fournira près de 5 millions de doses de vaccins et s’étendra à cinq autres pays que sont la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée-Bissau et le Sénégal». Elle fait «suite à la première campagne de vaccination de masse lancée en décembre 2019 en Guinée, Libéria et Sierra Léone».
Cette campagne, indique-t-on, «vient en réponse à la requête des ministres de l’Agriculture et de l’Elevage des Etats membres bénéficiaires auprès de la commission de la Cedeao pour le contrôle et l’éradication de la Peste des petits ruminants. Elle s’inscrit dans une démarche plus globale de contrôle et d’éradication de la Ppr en Afrique de l’Ouest et permet à la région ouest-africaine de réaffirmer l’engagement politique international de contrôler et d’éradiquer la Ppr à l’échelle mondiale d’ici 2030.
En effet, l’épidémie de la Ppr en Afrique de l’Ouest constitue une urgence zoosanitaire en raison de sa propagation rapide. Elle tue jusqu’à 90% des animaux qu’elle infecte et provoque des pertes économiques importantes. Pour les ménages, les chèvres et les moutons constituent un filet de sécurité et une source de revenus pour faire face aux périodes difficiles. Par ailleurs, le contrôle et l’éradication de la Ppr, par le biais d’approches régionales de lutte contre les maladies animales transfrontalières, impactent directement la sécurité alimentaire et nutritionnelle, en particulier sur les femmes et autres groupes vulnérables. Ce qui a amené la Cedeao à élaborer une stratégie régionale de contrôle et d’éradication de la maladie».
Pour la Directrice exécutive du Centre régional de santé animale (Crsa), Dr Vivan Iwar, cette campagne progressive vise, à terme, à couvrir tous les 15 Etats membres de la Cedeao dans le cadre du contrôle et de l’éradication de la Ppr et d’autres maladies animales prioritaires.
Pour rappel, «la production de petits ruminants est une composante importante du système agricole complexe dont l’économie de l’espace Cedeao est très dépendante. La contribution de l’élevage au Pib agricole régional est de 44%, avec une moyenne de plus de 60 millions de têtes de bétail, 400 millions de volailles et 160 millions de petits ruminants. Par rapport à l’ensemble de l’Afrique subsaharienne, elle représente environ 33% des ovins et 40% des caprins».
lequotidien