Le sous-secrétaire d’État adjoint, chargé de l’Afrique de l’Ouest au département d’État américain, Michael Gonzales a achevé mardi un séjour de 72 heures à Cotonou. L’occasion d’évoquer les défis sécuritaires auxquels le Bénin fait face alors que le pays est secoué par les groupes terroristes dans le nord du pays, mais aussi de parler démocratie, quelques mois avant les élections législatives prévues pour janvier 2023.
Le ministre béninois des Affaires étrangères fait partie des premières personnalités que le diplomate américain a rencontrées. Il y a eu parfois des tensions entre les deux pays, les déclarations et les positions de l’administration Biden sur la démocratie béninoise n’ont pas toujours plu et ne sont jamais restés sans réactions fermes. En décembre dernier, l’administration Biden, via son agence d’aide, le Millenium Challenge Account avait décidé de réduire de manière significative l’enveloppe affectée au financement de projet béninois. Et ce en raison du « déclin des engagements du Bénin vis-à-vis des critères d’éligibilité de la MCC et de principes de gouvernance démocratiques ». Un post du ministère des Affaires étrangères annonce que les deux hommes ont parlé de démocratie sans dire en quels termes.
« Préoccupations »
Michael Gonzales a rencontré, mardi, le président du parti Les démocrates, Eric Houndete. Pour l’opposant, le diplomate était dans une démarche d’écoute et de collecte d’informations. « Par rapport aux législatives prochaines nous avons formulé des préoccupations tendant à rendre crédibles les élections. Que notre pays recouvre son identité de pays de démocratie. Il n’a pas pu se prononcer, il a estimé que dans une démocratie que tout le monde ait la chance de participer à une élection ».
Programme d’appui
Sur le plan sécuritaire, les choses semblent bien avancées. « En ce qui concerne la sécurité, nous avons par exemple des exercices et des opérations conjointes avec les forces de défense béninoises » affirme Michael Gonzales. Le sous-secrétaire a également annoncé, un programme d’appui de 14 millions de dollars sur trois ans pour l’unité spéciale de surveillance des frontières.
rfi