La Russie a enjoint le président de la Turquie à surseoir à l’opération militaire qu’il prévoit lancer dans le Nord de la Syrie. Le message a été passé par le représentant spécial de la Russie. Ce dernier n’a pas manqué d’avertir la Turquie sur un face à face armé, au cas où les armes crépitaient encore en Syrie.
« La décision finale n’a pas encore été prise, nous avons donc invité nos partenaires turcs à s’abstenir de mener des opérations militaires en Syrie. Nous avons franchement dit à nos amis turcs que cela pourrait conduire à de nouvelles escalades, y compris une confrontation armée. Cela pourrait nourrir les sentiments séparatistes de la soi-disant administration autonome du nord-est de la Syrie (AANES), que ne souhaitent ni la Turquie, ni la Russie, ni l’Irak, ni l’Iran« , a déclaré Alexandre Lavrentiev, au cours d’une conférence de presse en marge de la 18e réunion internationale sur la Syrie .
A en croire l’émissaire de la Russie, la Turquie et ses partenaires dans la région pourraient trouver des solutions pérennes aux problèmes liés à sa sécurité à ses frontières avec la Syrie. C’est pourquoi Alexandre Lavrentiev suggère à Ankara de mettre balle à terre et privilégier des actions concertées qui mettent la Syrie au cœur des débats.
« Nous croyons et en avons parlé franchement qu’une opération militaire ne résoudra pas tous les problèmes qui existent actuellement, et, surtout, ne résoudra pas complètement les problèmes liés à la sécurité de la Turquie. Il me semble que les problèmes de sécurité nationale de la Turquie ne peuvent être résolus que si les forces gouvernementales syriennes prennent le contrôle total des frontières des territoires« , a assuré le représentant de la Russie pour la Syrie aux Turcs. La Turquie va-t-elle écouter son partenaire russe ?
afrikmag
