Le Programme alimentaire mondial (PAM) réclame 426 millions de dollars pour pouvoir répondre aux besoins des réfugiés, a-t-il annoncé dimanche 19 juin, alors qu’on célèbre lundi 20 juin la journée mondiale des réfugiés. Par manque de financements, l’organisation humanitaire a indiqué avoir déjà commencé à réduire l’aide distribuée en Afrique, ce qui risque d’aller en s’aggravant.
Les trois quarts des réfugiés soutenus par le PAM en Afrique de l’Est ont vu leurs rations réduites de moitié. Les plus touchés par cette baisse drastique des aides sont situés en Éthiopie, au Kenya, au Soudan du Sud et en Ouganda.
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En Afrique de l’Ouest, la perturbation des aides est imminente, a expliqué le PAM. Sans donner de chiffre exact, David Beasley, directeur exécutif de l’agence onusienne, a annoncé une réduction « significative » des rations. Les réfugiés burkinabais, nigériens, mauritaniens ou encore maliens seront notamment concernés.
Pour David Beasley, ces décisions sont déchirantes : « Les réfugiés dépendent de nous pour leur survie, a-t-il déclaré, mais les ressources disponibles ne peuvent pas suivre la demande croissante de nourriture dans le monde. »
En effet, la guerre en Ukraine a aggravé la crise mondiale en créant 6 millions de réfugiés supplémentaires, mais aussi en faisant grimper les prix des produits de base, en particulier les céréales.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres estime, pour sa part, que la guerre pourrait « faire basculer des dizaines de millions de personnes dans l’insécurité
rfi