Mali : une centaine de civils tués en trois jours par des jihadistes présumés

An aerial view shows a truck driving along the National Road 16 (RN16), going from Sévaré to Gao on November 5, 2021. - It is one of the most dangerous roads in Mali, where Malian soldiers, foreign soldiers operating in Mali and civilians are attacked by jihadists groups linked to Al-Qaïda operating in the area. (Photo by AMAURY HAUCHARD / AFP)

Plus de 130 civils ont été tués au cours des trois derniers jours dans des localités voisines dans le centre du Mali, lors d’attaques attribuées à des jihadistes, a-t-on appris lundi auprès d’élus locaux et d’un haut responsable de l’administration.

Des élus locaux et un haut responsable de l’administration ont annoncé, lundi 20 juin, que plus de 130 civils ont été tués au cours des trois derniers jours dans des localités voisines dans le centre du Mali, lors d’attaques attribuées à des jihadistes.

Le bilan des attaques perpétrées dans la nuit de samedi à dimanche à Diallassagou et dans deux autres localités du cercle de Bankass « fait état de 132 civils froidement tués par les combattants de la Katiba du Macina de Amadou Kouffa », organisation affiliée à Al-Qaïda, a rapporté le gouvernement dans un communiqué.

La situation sur place donnait lieu à des informations contradictoires, un élu s’exprimant sous le couvert de l’anonymat pour des raisons de sécurité rapportant que les violences se poursuivaient, un autre à Bamako, Nouhoum Togo, indiquant que l’armée régulière avait pu se rendre sur place, ce qui avait permis de dénombrer les morts.

Série de massacres
Nouhoum Togo a fait état sur les réseaux sociaux d’un nombre de victimes encore bien plus élevé.

Le Mali et le Sahel central sont confrontés depuis des mois à une succession de massacres de civils imputés aux jihadistes.

Le Mali est plongé dans une profonde crise sécuritaire, politique et humanitaire depuis le déclenchement d’insurrections indépendantiste et jihadiste en 2012. La propagation jihadiste a gagné le centre et les pays voisins, Burkina Faso et Niger. S’y ajoutent les violences intercommunautaires et crapuleuses.

AFP

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