Le prix du pain pourrait prochainement augmenter au Maroc, selon une mise en garde faite par la Fédération marocaine des Boulangeries et Pâtisseries qui évoquent une instabilité sur le marché national. Au Maroc, les prix des denrées ne cessent d’augmenter, excepté celui du pain.
Le gouvernement marocain avait pourtant donné des assurances pour limiter les effets de la hausse des prix des matières premières sur les marchés mondiaux. L’invasion de l’Ukraine par la Russie étant la principale cause de la tension alimentaire dans le monde. Malgré les mesures prises par les autorités marocaines, le prix de la baguette de pain pourrait augmenter comme l’ont été la quasi-totalité des denrées qui ont vu leur prix prendre l’ascenseur.
Dans un communiqué, la Fédération marocaine des Boulangeries et Pâtisseries a déploré l’absence d’accord avec le gouvernement «allant dans le sens du maintien du prix du pain». Sur la table des revendications, les professionnels ont exigé l’élaboration d’un contrat-programme pour organiser, réhabiliter et développer le secteur de la boulangerie et de la pâtisserie. Ils ont en outre appelé le gouvernement à développer une stratégie d’intégration du secteur informel dans l’industrie du pain et de la pâtisserie.
Déplorant le manque de soutien du gouvernement marocain, l’organisation réclame «l’établissement d’une loi organique du secteur de la boulangerie et de la pâtisserie encadrant la production, la distribution et la commercialisation du pain». En l’absence d’accord avec l’équipe du Premier ministre Aziz Akhannouch, la Fédération se dit totalement «affranchie du prix de référence du pain fixé à 1,20 dirhams». Dès lors, les Marocains ne devraient pas être étonnés de voir le prix du pain prendre l’ascenseur.
Surveillance nécessaire de la surconsommation
Il y a un mois, Rachid Benali, premier vice-président de la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural, alertait sur la forte consommation de blé par les Marocains. Selon lui, le fait que chaque Marocain consomme jusqu’à 350 kg de farine de blé par an, n’est pas une bonne chose. Surtout que, relève-t-il, ce volume est nettement supérieur à la normale. M. Benali avait appelé à veiller au «suivi de l’approvisionnement en produits de base, mais aussi une surveillance de la surconsommation» pour assurer une sécurité alimentaire.
Fin mai, le royaume Maroc s’était dit épargné par cette crise mondiale, déclenchée par la pandémie de Coronavirus et exacerbée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie, qui a entraîné une tension sur le blé. Le porte-parole du gouvernement marocain, Mustapha Baitas, avait assuré que le pays était parvenu à atténuer les effets de la tension sur le blé. Les autorités marocaines avaient rassuré, à travers un mécanisme bien défini, garantir l’abondance du blé.
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