La musique camerounaise est en deuil : Roger Nkembe Pesauk et Maurice Njoume ont cassé leurs guitares

En l’espace de deux jours, le Cameroun perd deux icônes de la musique. Maurice Njoume et Roger Nkembe Pesauk ont respectivement rendu l’âme le 18 et le 20 juin 2022.

«Mais qu’est-ce qui arrive à nos artistes ? Qu’ont-ils fait pour mériter ce sort ?». Voilà les questions qui brûlent les lèvres des amoureux de la musique camerounaise. Tenez ! La nouvelle du décès de Maurice Njoume a été rendue publique le 18 juin 2022. L’auteur de la chanson à succès “Maïmouna“ n’est plus. Il est mort des suites de maladie après une intervention chirurgicale à l’hôpital générale de Douala.

Maurice Njoume a rendu l’âme dans l’ambulance qui le conduisait après son intervention à Mbanga où il était interné à l’hôpital régional. L’auteur a vécu. Il a laissé derrière lui de belles chansons à succès ayant été Numéro 1 dans le top africain et celui de RFI. L’on pense notamment à “Maïmouna“ sorti en juin 1989. Une chanson sortie de la marmite d’une constellation de stars et de talents de la musique camerounaise.

Le chanteur-auteur-compositeur était connu au Cameroun et au-delà à travers des tubes mémorables qui ont fait danser plusieurs générations de Camerounais. Maurice Njoume, guitariste et compositeur, a aussi été l’auteur d’autres succès musicaux tels que “Aïssatou“ ou encore “Aminata“.

Quant à Roger Nkembe Pesauk, décédé aux Etats-Unis, le 20 juin 2022, il était un personnage pluriel : artiste, musicien, producteur, arrangeur, etc. Il a été un membre influent du YUM (Yaoundé University Music) et s’est notamment illustré en composant les hymnes des Coupes d’Afrique 1984, 1986 et 1988.

En 1986, sa chanson «Coupe d’Afrique des Nations», un hymne instrumental spécial dédié à l’équipe nationale de football du Cameroun lors de la CAN 1986, est restée à ce jour l’un des airs instrumentaux les plus reconnaissables de la nation.

Roger Nkembe Pesauk était un autodidacte doté d’une oreille musicale sensible et exceptionnelle. A peine âgé de 4 ans, il était déjà capable d’écouter une chanson ; et après la première écoute, de la chanter intégralement en reproduisant les différentes harmonies et sonorités. Ce qui attirait l’attention de son entourage et du voisinage qui lui demandaient de leur chanter leurs chansons préférées.

afrik

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