Faire appel à la médecine ayurvédique face au diabète

Depuis 1982, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) reconnait l’ayurvéda comme une médecine traditionnelle. Nombreux sont ceux qui vantent les mérites de cette médecine indienne pour préserver la santé et prévenir plusieurs pathologies chroniques, dont le diabète de type 2. Récemment, des chercheurs ont mené une revue systématique de littérature pour évaluer l’intérêt de la médecine ayurvédique face au diabète. Les données ont été publiées dans la revue scientifique Frontiers in Pharmacology.

Diabète de type 2 et médecine ayurvédique
Pour prévenir et contrôler le diabète de type 2, une bonne régulation de l’équilibre glycémique est indispensable. Par ailleurs, plusieurs études et revues systématiques de littérature ont déjà souligné l’intérêt de certains aspects de la médecine ayurvédique pour mieux contrôler la glycémie. Ainsi, pour aller plus loin, des chercheurs se sont récemment intéressés à l’intérêt de la médecine ayurvédique dans son ensemble dans le contrôle du diabète de type 2.

Pour ce faire, ils ont réalisé une revue systématique de littérature pour évaluer l’efficacité et la sûreté de la médecine ayurvédique dans la prise en charge du diabète de type 2. Au total, l’analyse a retenu 219 articles scientifiques publiés jusqu’en janvier 2021. Ils incluent 21 191 participants et abordent près de 100 aspects de la médecine ayurvédique.

La médecine ayurvédique pour réduire la glycémie et l’hémoglobine glyquée du diabète
L’un des principaux critères retenus était l’hémoglobine glyquée (HbA1c). En effet, elle reflète l’équilibre glycémique sur les trois derniers mois. Par rapport au contrôle, l’utilisation de plusieurs plantes issues de la médecine ayurvédique réduiraient le taux d’hémoglobine glyquée :

Aegle marmelos, le maja ou bael ;
Boswellia serrata, le sallaki ;
Gynostemma pentaphyllum, le jiaogulan ou « herbe de l’immortalité » ;
Momordica charantia, le melon amer ;
Nigella sativa, le cumin noir ;
Plantago ovata, le plantain des Indes ou ispaghul ;
Tinospora cordifolia, le guduchi ;
Trigonella feonum-graecum, le fenugrec ;
Urtica dioica, la grande ortie.
De même, la glycémie à jeun, autre paramètre surveillé dans le contrôle du diabète de type 2, était plus ou moins réduite (de 4 à 56 mg par dl) grâce à différentes approches de la médecine ayurvédique. Parallèlement, peu d’études avaient pris en compte la qualité de vie liée à la santé ou les effets indésirables, en dehors de quelques troubles gastro-intestinaux.

Une thérapie naturelle, intéressante en complément de la prise en charge
Cette nouvelle revue systématique de littérature conforte les données précédentes suggérant déjà un intérêt de la médecine ayurvédique dans le contrôle du diabète de type 2. Les auteurs soulignent néanmoins le manque d’études solides pour conclure définitivement sur l’efficacité de cette approche thérapeutique. De même, les mécanismes physiologiques et biologiques sous-jacents restent à explorer.

La médecine ayurvédique est un vaste ensemble de thérapies prises seules ou combinées. Elle semble ainsi être une approche complémentaire bénéfique pour les patients atteints de diabète de type 2. Il faut cependant veiller aux éventuelles interactions entre les plantes médicinales utilisées et les médicaments hypoglycémiants prescrits. L’avis du médecin ou du pharmacien est donc fortement recommandé et une prise en charge médicale nécessaire, notamment en raison des complications potentiellement graves du diabète de type 2.

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