Guerre en Ukraine en direct : l’armée ukrainienne se retire de Sievierodonetsk, après des semaines de combats et « de bombardements incessants »

The gutted remains of cars lie along a road during heavy fighting at the front line in Severodonetsk, Luhansk region, Ukraine, Wednesday, June 8, 2022. (AP Photo/Oleksandr Ratushniak)

Cette grande ville industrielle de l’est du pays a résisté, rue par rue, à l’avancée de l’armée russe qui continue d’avancer vers la ville voisine de Lyssytchansk et, plus au nord, vers celle de Kharkiv.

11:17
La prise de Sievierodonetsk, une victoire importante mais pas décisive pour les Russes ?
Sievierodonetsk est une étape cruciale pour les Russes dans leur conquête de l’intégralité du Donbass. Sa chute sera une importante perte pour l’Ukraine, mais l’Institute for the Study of War (ISW, Institut pour l’étude de la guerre) estime qu’elle ne sera pas pour autant une victoire décisive pour les Russes.

Le groupe de réflexion américain souligne en effet que la bataille pour Sievierodonetsk et la ville voisine de Lyssytchansk ont mobilisé pendant plusieurs semaines un nombre important de troupes, d’armes et d’équipements russes et ont « probablement dégradé les capacités [militaires] des forces russes tout empêchant ces dernières de se concentrer sur d’autres axes de progression plus favorables ». La prise de Sievierodonetsk risque de se faire « au détriment des capacités russes lors de futures avancées en Ukraine », insiste l’ISW.

10:45
La municipalité ukrainienne de Marioupol accuse les forces russes d’ériger des fortifications militaires autour de la ville
Dans un message sur Telegram, la municipalité ukrainienne de Marioupol accuse les forces russes, qui contrôlent désormais la ville portuaire, d’ériger des fortifications militaires sous couvert de la construction de bâtiments résidentiels. Selon le maire, Vadym Boïtchenko :

Les travaux se déroulent dans la partie nord-ouest [de Marioupol], presque à la limite de la ville. [Les nouvelles constructions se trouvent] sur la trajectoire de la supposée contre-offensive des forces armées ukrainiennes. Selon des informations de résidents de Marioupol, les occupants creusent des tranchées et positionnent des équipements immédiatement derrière ces bâtiments.

10:18
Les forces russes intensifient leur offensive sur Kharkiv, dans le nord du pays
Parallèlement aux assauts dans la région de Louhansk, les forces russes ont intensifié, depuis plusieurs jours, leur offensive sur Kharkiv (nord).

Une équipe de l’Agence France-Presse (AFP) présente sur place a entendu de fortes explosions dans le centre-ville cette nuit, puis constaté dans la matinée que l’Institut polytechnique de Kharkiv, la plus grande et la plus ancienne université de l’est de l’Ukraine, avait été touché par plusieurs missiles. Toutes les vitres du bâtiment ont explosé et un immense gymnase en béton armé a été détruit. Son toit s’est partiellement effondré.

Selon un militaire présent qui n’a pas donné son identité, il n’y a pas eu de victime. Les Russes « ont pensé qu’il y aurait peut-être quelque chose de militaire là-dedans mais ce n’était pas le cas », a-t-il dit. L’AFP n’a pas vu de matériel militaire à l’intérieur du bâtiment accessible à la presse.

10:05
Les Russes avancent au sud de Lyssytchansk
Un représentant des séparatistes prorusses, Andreï Marotchko, a annoncé vendredi sur Telegram que tous les villages de la zone Hirske-Zolote étaient sous contrôle russe ou prorusse. Cette zone n’est qu’à quelques kilomètres au sud de Lyssytchansk, ville jumelle de Sievierodonetsk.

Une vidéo publiée sur la messagerie montre un homme en treillis militaire retirer le drapeau aux couleurs de l’Ukraine frappé du blason de Zolote du fronton de la mairie pour le remplacer par un drapeau rouge frappé du marteau et de la faucille.

Le gouverneur de Louhansk, Serhi Haïdaï, a fait des annonces similaires en déclarant que la ville de Mykolaïvka, à 25 kilomètres au sud-ouest de Lyssytchansk, était « perdue » et désormais aux mains de l’armée russe. « Les occupants tentent [également] de conquérir Hirske », a-t-il ajouté sur Telegram.

Signe des difficultés de l’Ukraine sur le théâtre des opérations, Pavlo Kyrylenko, le gouverneur de la région Donetsk, a affirmé jeudi à l’Agence France-Presse que plus « aucune ville » de la zone placée sous son administration n’était « sûre » pour ses habitants, les combats y étant trop violents. Le journal ukrainien The Kyiv Independent rapporte la mort de trois personnes dans la région après des bombardements vendredi matin.

09:58
Un fonctionnaire de l’occupation russe tué à Kherson
Un fonctionnaire de l’administration d’occupation installée par la Russie à Kherson, dans le sud de l’Ukraine, a été tué vendredi, ont affirmé les autorités locales.

Dmytro Savloutchenko, la victime, était chargé des sports et de la jeunesse dans la région de Kherson. Il a été tué dans l’explosion de sa voiture. « C’était une attaque ciblée contre un collaborateur de l’administration civile et militaire, et qui l’a tué », a accusé l’administration, dont les propos ont été recueillis par l’agence russe TASS.

Dans les premiers jours de la guerre qu’elle mène en Ukraine, la Russie a conquis et occupé une partie du Sud ukrainien, notamment la région de Kherson, avant que l’armée russe soit stoppée. Ces dernières semaines, les forces ukrainiennes sont repassées à l’offensive dans la zone pour tenter de reprendre ces territoires perdus.

Parallèlement, les attaques visant des responsables de l’occupation se sont multipliées. Mercredi, le responsable prorusse de la mairie de Tchornobaïvka a ainsi réchappé de l’explosion d’une bombe au passage de sa voiture. Quelques jours plus tôt, le 18 juin, c’est le chef des services pénitentiaires de la région de Kherson qui avait été blessé dans une attaque à la bombe.

Les autorités de l’occupation sont composées à la fois d’Ukrainiens soutenant Moscou, considérés, donc, comme des collaborateurs avec l’ennemi par Kiev, et des forces russes dans la région. Ces dernières accusent l’Ukraine d’organiser des « attentats ».

09:36
Des images montrent les destructions de terminaux céréaliers ukrainiens
Les Etats-Unis accusent de nouveaux la Russie d’utiliser la nourriture comme une arme et de « mettre en danger l’accès du monde aux ressources alimentaires essentielles ». Le département d’Etat américain a annoncé jeudi que de nouveaux renseignements déclassifiés « suggèrent que les forces russes détruisent les terminaux céréaliers et les silos ukrainiens », et notamment « le deuxième plus grand terminal d’Ukraine », Nika-Terra, situé à Mykolaïv. Les images publiées par le département d’Etat sur Twitter montrent la destruction de ce terminal entre le 1er et le 8 juin :

Le 5 juin, de nombreuses vidéos publiées sur les réseaux sociaux montraient le terminal en feu après une frappe russe. Maria Avdeeva, directrice de la recherche à l’European Expert Association, à Kharkiv, avait accusé quelques jours plus tard la Russie d’avoir mené cette attaque pour aggraver la crise alimentaire mondiale.

lemonde

You may like