Danse contemporaine pour la marque japonaise Issey Miyake, des sphères enflammées chez l’Américain Rick Owens: les défilés spectacles sont de retour à l’occasion de la Fashion week homme à Paris.
Danse contemporaine et feu: retour des défilés spectacles à Paris
Le défilé de la maison japonaise, premier depuis la pandémie, a été mis en scène par Rachid Ouramdane, directeur du Théâtre National de Chaillot rassemblant mannequins, performeurs et membres d’un collectif d’acrobates, la Compagnie XY.
En ensembles plissés qui n’entravent pas les mouvements, les mannequins ont escaladé les murs, dansé et réalisé des acrobaties.
Les couleurs sont fraîches et vitaminées: rouge, jaune, vert ou mauve qui se portent en total looks ou se combinent entre elles.
Une veste légère pour une silhouette tout en rondeur s’inspire de l’image de plantes qui ondulent.
Les poches de certains vêtements peuvent être retournées et attachées grâce à des boutons pression. Le design fonctionnel est inspiré par la façon dont un bourgeon s’épanouit en fleur.
Le manteau se transforme selon l’humeur de celui qui le porte: il peut être froncé autour de la taille à l’aide d’un cordon, et son ourlet peut être replié pour créer une silhouette mi-longue.
Pendant la crise sanitaire, Issey Miyake avait présenté ses collections dans des vidéos ou des installations à Paris et la maison, connue pour ses spectacles, est parmi les dernières à revenir au défilé physique.
« Maintenant qu’il est plus facile de voyager à travers le monde, nous pensons que c’est le moment parfait pour être de retour avec un défilé », a expliqué à l’AFP un porte-parole de la maison.
Sous un soleil de plomb dans la cour du Palais de Tokyo à Paris, le plus grand centre d’art en Europe dédié à la création contemporaine, trois sphères ont été incendiées avant de survoler le site et de retomber dans une fontaine pendant le défilé de l’Américain Rick Owens.
Une métaphore du monde « perturbé par la guerre et des jets de pierres constants » sur les réseaux sociaux, selon la note d’intention du défilé.
Pour apporter de la légèreté, le designer utilise beaucoup de transparences et épure la silhouette tout en gardant les épaules exagérées, sa marque de fabrique.
Pour certaines pièces il a utilisé la peau d’un poisson géant du Brésil, le pirarucu, l’une des nombreuses nouvelles sources de cuir durable.
C’est une matière « que j’utilise encore et encore », a-t-il souligné dans le communiqué. « Pêchées comme source de nourriture par les communautés indigènes de la forêt amazonienne, les peaux de poissons sont ensuite vendues », source de revenus pour ces communautés.
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