Le premier ministre britannique Boris Johnson a défendu, jeudi 23 juin, sa politique d’expulsion vers le Rwanda des demandeurs d’asile arrive clandestinement au Royaume-Uni, à l’occasion du sommet des chefs de gouvernements du Commonwealth qui se tient à Kigali . << Ce que les gens doivent comprendre, ce que les critiques du programme doivent comprendre, (…) c’est que le Rwanda a connu une transformation totale au cours des deux dernières décennies >> , a fait valoir l’ancien maire de Londres .
Aucun migrant n’a pour l’instant ete expulse dans le cadre de ce programme, le premier avion a destination de Kigali ayant ete bloque a la derniere minute le 14 juin par une decision de la Cour europeenne des droits de l’homme (CEDH ). Le gouvernement britannique a présenté mercredi au Parlement un projet de loi permettant d’outrepasser cet obstacle.
Plusieurs ONG de défense des droits humains condamnés vivement cette initiative, que l’Eglise anglicane qualifiée d’ <> et que le prince Charles juge <> . L’héritier de la couronne, qui représente sa mère la reine Elizabeth II, cheffe du Commonwealth, doit s’entretenir avec Boris Johnson à Kigali.
Lors de ce sommet, de nombreux chefs d’État et de gouvernement ont choisi de se faire représenter. Ni l’Indien Narendra Modi, ni l’Australien Anthony Albanese ne présenteront aux débats qui se tiendront a huis clos. Le Commonwealth compte 54 États membres, dont 15 royaumes, souvent anciens territoires de l’empire britannique, et 2,6 milliards d’individus, soit un tiers de l’humanité.
Le Monde