Inflation galopante : la zone Uemoa menacée de crise alimentaire

Le président du Conseil des ministres de l’Union économique monétaire ouest africaine (Uemoa), Sani Yaya, par ailleurs ministre de l’Economie et des Finances du Togo, présidant hier, vendredi 24 juin, au siège la Bceao la deuxième session ordinaire a invité ces collègues à poursuivre la mise en œuvre des actions visant la transformation structurelle de nos économies, la promotion de la production locale d’intrants agricoles, la production et la consommation de nos produits locaux ainsi que l’amélioration de l’offre.

L’économie mondiale a renoué avec la croissance en 2021 après une contraction de 3,1% en 2020. La croissance est ressortie à 6,1% en 2021. La même tendance est observée dans l’Union où le taux de croissance est ressorti à 6,1% après 1,8% en 2020.

Toutefois, «cette reprise est menacée par la persistance d’une tendance inflationniste notamment sur les prix des produits de première nécessité et des hydrocarbures qui n’épargnent malheureusement pas notre zone en raison de la perturbation des chaînes d’approvisionnement liées à la guerre en Ukraine », constate les ministres des finances et de l’économie de l’Union économique monétaire ouest africaine (Uemoa).

Ainsi, en fin 2022, le taux d’inflation dans l’Union atteindra les 6,8% en glissement annuel en lien avec la hausse des prix des produits alimentaires.

Ces perturbations risquent d’entraîner une «crise alimentaire majeure de la zone Uemoa », entrevoit le conseil des ministres.

Pire, selon les économistes : «Notre zone continue également de faire face à la crise sécuritaire qui n’épargne désormais aucun pays. Les réponses à ce phénomène pèsent lourd sur les finances publiques de nos pays respectives».

lequotidien

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