Tekki chante la Guyane à l’international

Tekki est un jeune artiste guyanais. À 23 ans, il a déjà une bonne dizaine de titres à son actif, pratiquement tous chantés dans sa langue natale. Tout droit venue du Suriname, sa région d’origine, sa musique porte les valeurs de la vie.

De l’amour, de la vérité, de la simplicité. C’est cela qui parle à Tekki, et c’est aussi sans doute ce qui donne à ses sons un vent de sagesse, reflet de la maturité du jeune artiste guyanais. Le fondement de tout cela : s’il écoutait beaucoup Michael Jackson quand il était petit, c’est à présent de lui-même qu’il puise son inspiration. Une mentalité qu’il n’hésite pas à développer : « Ce qui fait ma force, c’est que je crois en moi. Il faut croire en soi pour faire ce qu’on aime. C’est ça qui m’inspire, donc je continue car je veux vraiment réussir ».

Des débuts prometteurs

De son vrai nom Kevin Kame, Tekki a grandi dans le quartier de La Charbonnière à Saint Laurent du Maroni. En grandissant, il se nourrit de différentes cultures : en plus de sa langue natale, le n’djuka, il parle anglais et français. Quant à la musique, elle a très tôt influencé le cours de sa vie : « Je chantais depuis l’âge de 7 ans mais depuis que j’ai quitté le lycée, je me suis dit que j’allais vraiment me lancer dans la musique, parce que c’est ça que j’ai toujours aimé. » À 15 ans, il choisit son pseudo, Tekki, en référence au surnom que son entourage lui a attribué et qui signifie « prendre » dans sa langue natale. Cette langue, il y est très attaché. Ses projets musicaux en témoignent. En 2016, lorsqu’il enregistre son tout premier son, il le prénomme Kuutu, ce qui signifie « critiquer ». Ce premier titre porte bien son nom, mais malgré les quelques critiques qu’il reçoit, Tekki retient le positif et n’hésite pas à continuer sur sa lancée. « Ça m’a guidé, ça m’a poussé à continuer, se rappelle-t-il. Quand j’ai fait ce son-là, on a commencé à me connaître dans mon pays, et même s’il y avait des critiques, j’ai continué. Il ne faut pas s’arrêter sur ça : on fait ce qu’on aime, c’est tout ce qui compte ».

Pour l’amour d’une langue

En plus de faire ce qu’il aime, à savoir vivre de sa musique, ce qui compte vraiment aux yeux de Tekki, c’est la démocratisation de sa langue natale. S’il lui arrive de chanter en anglais ou en français, c’est principalement en n’djuka qu’il délivre ses messages pleins de motivation et d’incitations à comprendre le monde qui nous entoure. Pour permettre à ses auditeurs de le comprendre, il a d’ailleurs pris l’initiative – dès la sortie de son troisième clip en 2020 – de tous les sous-titrer.

Tekki, jeune artiste guyanaisAvec déjà plus de 100 000 fans tous réseaux sociaux confondus, Tekki compte bien continuer sur sa lancée. Son dernier clip, Just You and Me, en témoigne. On y retrouve l’intensité émotionnelle de sa voix, couplée à des notes aussi mélodieuses qu’entraînantes qui font les principales caractéristiques de sa musique. Porté par le jeune label Hard Mélo Music Records, Tekki prend sa progression très au sérieux. Outre le fait que la musique représente pour lui plus qu’une passion, il continue surtout de nourrir une ambition chère à ses yeux : faire connaître sa langue natale à l’international.

Just You and Me, le clip

afrik

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