Le prédicateur égyptien Mabrouk Attia a déclaré que la victime n’aurait pas connu le même sort si elle avait été voilée.
L’Égyptien Mohamed Adel, meurtrier présumé de l’étudiante de l’université de Mansoura Naira Ashraf, au palais de justice de Mansoura, à quelque 145 km au nord de la capitale.
Dimanche s’est ouvert en Egypte, le procès d’une affaire qui a déclenché une colère généralisée dans le pays et au-delà : le meurtre d’une étudiante par un jeune homme dont elle rejetait les avances.
Mohamed Adel poursuivi devant le tribunal de Mansoura, à 130 km du Caire, est accusé de meurtre avec préméditation. La vidéo de son crime présumé est devenue virale. Elle semble montrer la victime, poignardée par un jeune homme devant son université. La victime avait déjà alerté la police, craignant pour sa vie suite aux menaces de mort proférées par son bourreau présumé.
« Selon ses (l’accusé Mohamed Ali, ndlr) déclarations d’aujourd’hui, même s’il a modifié certaines d’entre elles, elles indiquent l’existence d’une intention criminelle générale et spécifique de tuer. Une intention générale de tuer puisqu’il a agressé la victime, et l’intention spécifique, c’est lorsque le but de l’agression est de donner la mort. « , a déclaré Ahmed Mamdouh Shaker, membre de l’équipe de défense de Naira Ashraf, la victime.
Le prédicateur égyptien Mabrouk Attia a suscité l’indignation la semaine dernière après avoir suggéré que la victime n’aurait pas connu le même sort si elle avait été voilée.
La prochaine audience est fixée à mardi. S’il est reconnu coupable, Mohamed Adel risque la peine maximale : la mort. Et en la matière, l’Egypte ne fait pas dans la dentelle, le pays a procédé au troisième plus grand nombre d’exécutions au monde en 2021, selon A Amnesty International.
Près de huit millions d’Égyptiennes ont été victimes de violences commises par leur partenaire ou des proches, ou par des inconnus dans des espaces publics, selon une enquête des Nations unies réalisée en 2015.
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