Migrants…morts comme de vulgaires bêtes dans l’indifférence générale

Encore des victimes de la pauvreté, de la mal gouvernance, de la culture de l’irresponsabilité et des élites et des citoyens africains. 23 morts ; non il s’agit plutôt 23 africains morts ! Ça ne choque pas le monde, pas même les Africains qui auraient dû se mobiliser à travers la société civile africaine et les chefs d’Etat, se mobiliser pour amener le monde à condamner l’insécurité qui règne actuellement au niveau des frontières de l’UE et qui semble être entretenue par une véritable spirale de l’indifférence.

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un migrant mort dans l’indifférence totale

Un complot du silence et de l’indifférence dont le but est de banaliser un crime contre l’humanité planifié pour décourager l’immigration. Comment des nations qui observent toute la planète par des satellites peuvent-elles être démunies en termes de moyens pour surveiller leurs frontières et prévenir de tels drames ? Comment les pays africains si équipés en matière de répression de leurs citoyens peuvent-il arguer d’un manque de moyens pour surveiller les leurs ?

Nos chefs d’Etat sont muets comme des carpes ; nos politiciens de métier, qui n’en ont que pour leur propre ego, sont plutôt noyés dans la gestion de leur petite destinée politique ; les journalistes spéculent sur des complots politiques et, à la manière des artistes, abolissent le réel pour lui substituer la fiction.

Les journalistes les plus « émérites » aujourd’hui sont ceux qui parlent de politique avec des analyses d’une vacuité et d’une impartialité indignes d’un homme de média. Le mot révélation est même devenu synonyme de fantaisie dans le monde de la presse : on abolit les faits pour instituer une manie de la construction des scenarii les plus extravagants. Plus c’est gros, plus ça attire l’opinion et ça sème la confusion. De confusion à confusion, on a réussi à semer dans les esprits ordinaires le doute en leur enlevant la capacité critique.
Notre presse est à l’image de nos hommes politiques : on aime la facilité ; on ne va jamais vers la chose même ; on se contente de reproduire les titres et les relations de la presse internationale. Or l’information est aujourd’hui de la communication en matière de culture, de politique et de relations internationales. C’est quand même incompréhension qu’un drame aussi profond frappe notre pays et le reste de l’Afrique depuis 30 ans sans qu’aucun travail sérieux d’investigation n’ait été fait par la presse locale.

A la place d’investigations sérieuses, notre presse nationale préfère nous parler de deux mouches qui se sont posées sur la tête de tel politique, de tel moustique qui aurait empêché à tel politicien de dormir la nuit. Les faits les plus anodins sont élevés au rang de cultes.

Notre si précieuse société civile quant à elle n’a pas encore réussi à mobiliser les populations africaines autour de la question des relations entre l’Union européenne et l’Afrique. Plus préoccupée à happer les milliards de financement de lobbies qui prétendent lutter contre la pauvreté et autres sinistres en Afrique, notre société civile manque sincèrement de prestance internationale et parfois de crédibilité. Un jeune, membre de cette société civile s’est bâti une notoriété en accusant ses aînés d’être une société civile plus virulente que l’opposition. A l’arrivée, il se dit que lui-même était une société civile du couple présidentiel, ce que semble corroborer sa nomination inattendue dans une station de recasement politique !

xibaaru

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