Ukraine : le G7 dénonce un « crime de guerre » après la frappe russe sur un centre commercial

Au moins 16 personnes ont été tuées et plus de 59 autres blessées lundi dans une frappe de missile russe ayant réduit en cendres un centre commercial « très fréquenté » à Krementchouk, dans le centre de l’Ukraine. Revivez la journée du 27 juin 2022.

0 h 15 : le bilan de la frappe russe sur un centre commercial grimpe à 16 morts et 59 blessés
Le bilan d’une frappe de missile russe lundi contre un centre commercial de Krementchouk en Ukraine s’est alourdi à 16 morts et 59 blessés, a déclaré le chef des services de secours ukrainiens.

« A l’heure actuelle, nous avons connaissance de 16 morts et de 59 blessés, dont 25 sont hospitalisés. Les informations sont en cours d’actualisation », a indiqué Sergiy Kruk, le chef des services de secours ukrainiens, sur Telegram.

23 h 51 : pour Emmanuel Macron, la frappe russe est « une horreur absolue »
Emmanuel Macron a dénoncé lundi une « horreur absolue », après une frappe de missile sur un centre commercial à Krementchouk en Ukraine et appelé le peuple russe à « voir la vérité » en face, dans un tweet accompagné d’une vidéo du bâtiment envahi par les flammes.

« Nous partageons la douleur des familles des victimes. Et la colère devant une telle ignominie », a ajouté le président français, qui participe à un sommet du G7 en Allemagne, dans un message diffusé en russe et en ukrainien.

23 h 36 : la France va envoyer des véhicules de transport blindés en Ukraine
La France va envoyer « dans des quantités significatives » des véhicules blindés de transport de troupes en Ukraine, annonce le ministre français des Armées Sébastien Lecornu dans une interview publiée lundi soir. « Pour se déplacer rapidement dans des zones sous le feu ennemi, les armées ont besoin de véhicules blindés », souligne-t-il dans un entretien accordé au Parisien-Aujourd’hui en France.

La France va donc « livrer, dans des quantités significatives, des véhicules de transport de ce type, des VAB (Véhicules de l’avant blindés), qui sont armés », ajoute-t-il. Sébastien Lecornu confirme par ailleurs l’envoi à l’Ukraine de six canons Caesar supplémentaires, fleuron de l’artillerie française, au-delà des douze déjà déployés face aux Russes. Il ne donne en revanche aucune précision sur la date prévue pour l’envoi de ce renfort supplémentaire qui avait été annoncé par le chef de l’État, Emmanuel Macron, le 16 juin lors de sa visite à Kiev.

23 h 07 : les dirigeants du G7 qualifient l’attaque de « crime de guerre »
Les dirigeants du G7 ont qualifié lundi de « crime guerre » et d’attaque « abominable » la frappe de missiles russes contre le centre commercial de Krementchouk.

« Les attaques indiscriminées contre des civils innocents constituent un crime de guerre », ont déclaré les dirigeants, réunis en sommet dans le sud de l’Allemagne, dans une déclaration commune qui « condamne solennellement l’attaque abominable » et assure que Vladimir Poutine devra « rendre des comptes ».

22 h 03 : une réunion du Conseil de sécurité prévue mardi sur les derniers bombardements russes
L’Ukraine a demandé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU sur les derniers bombardements russes contre des cibles civiles sur son territoire. Celle-ci se tiendra mardi à 19 h GMT, a appris l’AFP lundi auprès de la présidence albanaise de la plus haute instance onusienne.

La frappe sur un centre commercial à Krementchouk, dans le centre du pays, « sera le sujet principal » de cette session, a précisé un porte-parole de la mission albanaise. Les « tirs de missiles sur Kiev » ayant touché dimanche un complexe résidentiel seront aussi abordés lors de la réunion, a précisé la même source.

21 h 44 : Volodymyr Zelensky dénonce « l’un des actes terroristes les plus éhontés de l’histoire européenne » après la frappe à Krementchouk
Le président ukrainien a dénoncé lundi comme un « acte terroriste éhonté » la frappe de missile russe contre un centre commercial à Krementchouk, qui a fait au moins 13 morts et plus de 40 blessés.

« La frappe russe d’aujourd’hui sur un centre commercial à Krementchouk est l’un des actes terroristes les plus éhontés de l’histoire européenne. Une ville paisible, un centre commercial ordinaire (avec) à l’intérieur des femmes, des enfants, des civils ordinaires », a déclaré Volodymyr Zelensky dans une vidéo diffusée sur Telegram.

21 h 14 : la France condamne le bombardement russe du centre commercial
La France condamne le tir de missile russe sur un centre commercial à Krementchouk, et juge que la Russie poursuit ses « effroyables » violations du droit humanitaire dans ce pays, a déclaré lundi le ministère français des Affaires étrangères.

« La France condamne le tir de missile russe qui a frappé un supermarché à Krementchouk en Ukraine et qui a fait une dizaine de morts et plusieurs douzaines de blessés », déclare le Quai d’Orsay dans un communiqué.

« La Russie devra répondre de ces actes. La France soutient la lutte contre l’impunité en Ukraine », ajoute-t-il.

20 h 59 : un bombardement russe fait au moins huit mort à Lyssytchansk, dans l’est de l’Ukraine
Au moins huit civils ukrainiens ont été tués et 21 autres blessés dans un bombardement russe lundi alors qu’ils collectaient de l’eau à Lyssytchansk (est), ville jumelle de celle de Severodonetsk récemment prise par les forces de Moscou, a annoncé le gouverneur régional.

« Les Russes ont tiré sur une foule de gens avec des lance-roquettes multiples Ouragan, au moment où les civils collectaient de l’eau à partir d’une citerne. Huit habitants de Lyssytchansk sont morts, 21 ont été emmenés à l’hôpital », a écrit sur Telegram Serguiï Gaïdaï, le gouverneur de la région de Louhansk.

Cette localité est la prochaine cible des forces russes après leur occupation totale de Severodonetsk, au terme de plusieurs semaines de combats qui ont ravagé les deux cités et qui ont aussi provoqué la mort de dizaines de civils.

19 h 45 : « Le monde est horrifié » par la frappe russe contre un centre commercial, déclare Antony Blinken
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a déclaré que le monde était « horrifié » par la frappe de missile russe lundi sur un centre commercial dans le centre de l’Ukraine.

Décrivant la frappe comme « la dernière en date d’une série d’atrocités », le secrétaire d’État a dit sur Twitter que les États-Unis continueraient de soutenir leurs partenaires ukrainiens et feraient « rendre des comptes à la Russie, y compris à ceux responsables d’atrocités ».

18 h 35 : la frappe sur un centre commercial dans le centre de l’Ukraine a fait au moins dix morts et plus de 40 blessés
Au moins dix personnes ont été tuées et plus de 40 autres blessées dans une frappe de missile russe lundi sur un centre commercial dans le centre de l’Ukraine, a annoncé le gouverneur régional, avertissant que le bilan pourrait s’alourdir.

« Dix morts et plus de 40 personnes ont été blessées. Voici actuellement la situation à Krementchouk à cause de la frappe de missiles », a indiqué Dmytro Lounine, à la tête de l’administration de la région de Poltava.

18 h 31 : un bombardement russe sur Kharkiv fait quatre morts
Un bombardement russe sur Kharkiv, dans le nord-est de l’Ukraine, a fait lundi quatre morts et 19 blessés, a déclaré le gouverneur de la région.

« Les médecins fournissent toute l’aide nécessaire. Les informations sur le nombre de victimes sont en cours d’actualisation », a dit Oleh Synehoubov, gouverneur de la région de Kharkiv, sur la messagerie Telegram.

18 h 24 : la frappe montre « la cruauté et la barbarie » de Vladimir Poutine, selon Boris Johnson
Le Premier ministre britannique a condamné lundi la frappe russe sur un centre commercial en Ukraine, qui montre selon lui « la cruauté et la barbarie » de Vladimir Poutine et ne fait que « renforcer la détermination » occidentale à soutenir Kiev.

« Cette attaque épouvantable a montré une fois de plus les profondeurs de la cruauté et de la barbarie dans lesquelles le dirigeant russe est prêt à tomber », a-t-il déclaré dans un communiqué.

17 h 47 : la Lituanie se dit visée par une cyberattaque « intensive », « probablement » russe
La Lituanie a déclaré lundi avoir été la cible d’une cyberattaque « intensive », sur fond de menaces brandies par la Russie envers ce pays balte qui a instauré des restrictions sur le transit vers l’enclave russe de Kaliningrad.

Selon Jonas Skardinskas, le directeur du Centre national de cybersécurité, les attaques provenaient « probablement » de Russie.

L’attaque a visé des sites d’institutions publiques et d’entreprises et a entraîné notamment l’arrêt des services fiscaux ainsi que des perturbations dans la délivrance des passeports.

Le groupe de pirates informatique russe Killnet a revendiqué cette attaque dite DDoS, qui consiste à prendre pour cible un système informatique en l’inondant de messages ou de requêtes de connexion afin de provoquer un déni de service.

16 h 29 : un missile frappe un centre commercial « très fréquenté » à Krementchouk, dans le centre de l’Ukraine
Un centre commercial très fréquenté de la ville de Krementchouk, dans le centre de l’Ukraine, a été la cible lundi d’un tir de missile russe qui a fait au moins deux morts et 20 blessés, a déclaré la présidence ukrainienne.

Neuf des blessés sont dans un état grave, a-t-elle précisé.

« Les occupants ont tiré au missile sur un centre commercial où se trouvaient plus de mille civils. Le centre commercial est en feu et les sauveteurs luttent contre l’incendie. Le nombre de victimes est impossible à imaginer », avait auparavant écrit sur Facebook le président Volodymyr Zelensky.

16 h 10 : en visite en Ukraine, la présidente moldave dit s’inquiéter pour son propre pays
La présidente moldave, qui s’est rendue lundi en Ukraine, a déclaré que son pays était « fragile et vulnérable » et avait besoin d’aide pour continuer à « faire partie du monde libre ».

Quatre jours après la décision des dirigeants de l’Union européenne d’accepter l’Ukraine et la Moldavie comme candidats à l’adhésion, Maia Sandu a visité trois villes où l’Ukraine accuse les forces russes d’avoir commis des atrocités après l’invasion du 24 février.

« L’Ukraine et la Moldavie ont besoin d’aide, a-t-elle souligné. Nous voulons que cette guerre [en Ukraine] s’arrête, que cette agression russe contre l’Ukraine soit stoppée le plus vite possible. Nous voulons continuer à faire partie du monde libre. »

14 h 20 : malgré des paiements bloqués, Moscou récuse tout défaut de paiement
La Russie a récusé lundi toute idée de défaut de paiement, tout en admettant qu’à cause des sanctions internationales la visant, deux versements ne sont pas parvenus à des créanciers avant la date limite de dimanche.

Le pays a été en défaut de paiement sur sa dette nationale en 1998, mais pas sur sa dette étrangère depuis 1918.

« La non-obtention de l’argent par les investisseurs n’est pas le résultat d’une absence de paiement, mais est causée par l’action de tierces parties, ce qui n’est pas directement considéré (…) comme un cas de défaut », a insisté lundi le ministère russe des Finances dans un communiqué.

13 h 29 : la Russie interdit l’entrée sur son territoire à 43 personnalités canadiennes supplémentaires
Cette mesure est une réponse aux sanctions annoncées par Ottawa contre des Russes pour punir Moscou de son offensive en Ukraine.

La nouvelle liste, publiée par le ministère russe des Affaires étrangères, inclut Suzanne Cowan, présidente du Parti libéral canadien du Premier ministre Justin Trudeau, et Mark Carney, ancien gouverneur de la Banque du Canada et de celle d’Angleterre.

Hauts fonctionnaires, conseillers politiques et membres de la société civile sont également sanctionnés.

13 h 20 : « Ce n’est pas le moment de la négociation » avec la Russie, prévient Zelensky
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré aux dirigeants du G7 que le temps de la négociation avec la Russie n’était pas venu et que l’Ukraine devait d’abord consolider ses positions, a indiqué la présidence française.

« Le président Zelensky a fait à tous une réponse qui était très claire, c’est qu’aujourd’hui, ce n’est pas le moment de la négociation, l’Ukraine négociera quand il |le président ukrainien] sera en position de le faire, c’est-à-dire quand il aura rétabli au fond une position de force », a déclaré l’Élysée.

13 h 14 : le chef de l’Otan qualifie la Russie de « menace la plus importante » contre la sécurité de l’alliance
S’exprimant avant la tenue d’un sommet de l’Otan mercredi, Jens Stoltenberg a déclaré que la Russie représentait « la menace la plus importante et la plus directe » pour la sécurité de l’alliance.

Le secrétaire général de l’Otan a indiqué que les alliés « conviendront d’un ensemble de mesures renforcées pour venir en aide à l’Ukraine », comprenant notamment des systèmes de communication sécurisés et des systèmes anti-drones.

« Tout cela fait la différence chaque jour sur le champ de bataille », a assuré le chef de l’Otan.

À plus long terme, « nous aiderons l’Ukraine à passer des équipements militaires de l’ère soviétique aux équipements modernes de l’Otan », a-t-il expliqué.

Jens Stoltenberg a également précisé que les pays de l’Otan vont porter à plus de 300 000 militaires leurs forces à haut niveau de préparation.

12 h 50 : le G7 s’engage à soutenir l’Ukraine « aussi longtemps qu’il le faudra »
Les dirigeants du G7 ont promis lundi « de continuer à fournir un soutien financier, humanitaire, militaire et diplomatique » à l’Ukraine, dans une déclaration commune publiée lors de leur sommet dans le sud de l’Allemagne.

Ils ont également exprimé leur « vive inquiétude » après l’annonce par la Russie qu’elle pourrait transférer des missiles à capacité nucléaire à la Biélorussie.

Le G7 a par ailleurs demandé à la Russie d’autoriser le « libre passage » des denrées agricoles venant d’Ukraine.

11 h : devant le G7, Volodymyr Zelensky plaide pour des livraisons d’armes et des aides financières
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a demandé des systèmes de défense anti-aériens, davantage de sanctions à l’encontre de la Russie et des garanties de sécurité lors de son discours devant les dirigeants du sommet du Groupe des Sept, a déclaré un responsable européen.

S’adressant au sommet dans les Alpes bavaroises par vidéoconférence, le président ukrainien a également demandé une aide pour exporter des céréales depuis l’Ukraine ainsi qu’un soutien pour la reconstruction, a déclaré le fonctionnaire européen, sous couvert d’anonymat.

10 h : le G7 compte augmenter les taxes et imposer de nouvelles restrictions contre la Russie
Le G7 va « se coordonner pour utiliser les taxes douanières sur les produits russes afin d’aider l’Ukraine », a indiqué un haut responsable de la Maison Blanche, qui n’a pas voulu être identifié, rappelant que les grands pays industrialisés s’étaient entendus pour taxer plus lourdement les exportations de la Russie.

Réunis en sommet en Allemagne, les pays du G7 souhaitent développer un « mécanisme pour plafonner au niveau mondial le prix du pétrole russe », a indiqué un haut responsable de la Maison Blanche.

Ils vont par ailleurs de concert « continuer à restreindre l’accès de la Russie à des ressources industrielles cruciales », en particulier dans le secteur de la défense, que Washington va d’ores et déjà « cibler de manière agressive » via des sanctions contre de grandes entreprises publiques russes, selon la même source.

9 h 20 : les membres du G7 débattent du plafonnement du prix des importations russes d’énergie
Cette mesure, réclamée par les États-Unis, ne sera efficace qu’avec un soutien international suffisant, a déclaré le ministre allemand de l’économie Robert Habeck, depuis le Luxembourg, avant une réunion des ministres de l’énergie de l’UE. « C’est une bonne idée si suffisamment de pays y participent », a déclaré Robert Habeck.

De son côté, la France n’est pas « opposé par principe » à la proposition américaine mais « ce qui serait pour nous beaucoup plus puissant c’est qu’on mette un prix maximum au pétrole qui vienne de tous les pays producteurs », a souligné l’Elysée. Paris est favorable à la fixation d’un « prix maximum du pétrole » au niveau des « pays producteurs » afin de contrer l’envolée des prix provoquée par la guerre en Ukraine.

8 h 50 : l’embargo sur l’or russe, une mesure qui divise le G7
Deuxième producteur mondial d’or derrière la Chine, la Russie a exporté plus de 15 milliards de dollars du précieux métal en 2021. 90 % de ces exportations sont à destination des pays du G7 – elles vont notamment vers Londres, au Royaume-Uni, première place financière des matières premières au monde.

Toutefois, l’or représente seulement 5 % des exportations totales de la Russie, bien loin derrière le pétrole et le gaz. Alors que le président américain Joe Biden et le Premier ministre britannique Boris Johnson ont déjà annoncé qu’un embargo serait décrété, la décision n’a pas encore été approuvée par l’ensemble du G7. Certains dirigeants craignent que cette mesure alimente l’inflation, en forte hausse depuis le début de la guerre en Ukraine et le déclenchement de sanctions contre Moscou.

8 h 05 : avec ses frappes, la Russie « cherche à montrer qu’elle peut atteindre n’importe quel point » du territoire ukrainien
Alors que s’ouvre le sommet du G7 en Allemagne, des missiles russes ont touché dimanche un complexe résidentiel proche du centre de Kiev, faisant un mort et plusieurs blessés selon les autorités.

La Russie a également déclaré avoir frappé trois centres d’entraînement militaires dans le nord et l’ouest de l’Ukraine, dont un situé à proximité de la frontière polonaise.

Une démonstration de force à travers laquelle la Russie cherche à démontrer sa capacité de destruction sur le territoire ukrainien, explique Taline Oundjian, envoyée spécial de France 24.

4 h : invité du G7, Zelensky doit réclamer encore plus d’efforts aux Occidentaux
Le président ukrainien devrait réclamer lundi 27 juin plus d’armes pour son pays en guerre et un nouveau renforcement des sanctions occidentales contre Moscou aux dirigeants du G7 unis face à la Russie lors de leur sommet annuel en Allemagne.

Volodymyr Zelensky s’exprimera par visioconférence en milieu de matinée lors de cette réunion des sept puissances industrielles entamée dimanche dans le cadre bucolique du château d’Elmau, au pied des Alpes bavaroises.

Le dirigeant ukrainien, qui participera également au sommet de l’Otan à Madrid à partir de mardi, veut faire pression sur ces sept dirigeants pour obtenir un soutien accru de leur part, au lendemain de frappes russes sur Kiev, dénoncées comme des actes de « barbarie » par le président américain, Joe Biden.

AFP

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