L’Ukraine est aussi présente au G7 par ses conséquences sur le marché de l’énergie et aussi, bien sûr, pour celui des céréales. Lors de sa déclaration, le G7 a appelé la Russie à permettre les exportations de céréales depuis l’Ukraine pour éviter d’exacerber la crise alimentaire mondiale, dans une déclaration publiée lors de leur sommet. « Nous appelons de toute urgence la Russie à cesser, sans condition, ses attaques contre les infrastructures agricoles et de transport et à permettre le libre passage des marchandises agricoles depuis les ports ukrainiens de la mer Noire », ont déclaré les dirigeants des sept pays.
Cette question inquiète de nombreux pays comme l’Afrique du Sud, le Sénégal, l’Inde et de l’Indonésie. Les dirigeants africains et asiatiques demanderont sans doute des initiatives pour prévenir cette crise alimentaire potentiellement dévastatrice qui s’annonce et pour trouver une solution afin de débloquer les céréales ukrainiennes, bloquées en raison du blocus de la mer Noire.
Des négociations sont en cours sous l’égide des Nations unies, mais elles tardent à aboutir ; il en sera question avec Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, qui sera également présent ce lundi au château d’Elmau. Les pays d’Asie et d’Afrique demanderont sans doute aussi des soutiens financiers pour faire face à cette crise alimentaire. Le temps presse, car à la fin de l’année, selon l’ONU, plus de 320 millions de personnes pourraient se retrouver dans l’insécurité alimentaire. Pour les pays qui seront en première ligne face à cette pénurie, le G7 se doit d’agir pour éviter le pire.
RFI