Alors que le général Abdel Fattah al-Burhan a annoncé que l’armée se retire des pourparlers nationaux pour faire place à un gouvernement civil, les Forces pour la liberté et le changement (FLC) dénoncent un « retrait tactique. »
Au Soudan, le principal bloc civil rejette la proposition du chef du coup d’état et appelle à de nouvelles manifestations contre le pouvoir militaire.
Alors que le général Abdel Fattah al-Burhan a annoncé lundi que l’armée se retirait des pourparlers nationaux pour faire place à un gouvernement civil, les Forces pour la liberté et le changement (FLC) dénonce un retrait tactique destiné à maintenir l’influence de l’armée dans le pays.
« Ce discours est vague, plein de doubles sens, (le chef de l’armée Abdel Fattah al-Burhan) dit qu’il veut que les militaires retournent dans leurs casernes. Mais en même temps, il veut amener le pouvoir civil dans les casernes, et c’est une façon de renforcer son contrôle, encore plus qu’avant. Donc nous refusons totalement cette proposition, nous maintenons que nous voulons la fin du coup d’État et l’installation d’un pouvoir entièrement civil. » a déclaré lecadre du bloc civil des Forces de la liberté et du changement (FLC), Omar el-Degeir.
Cet appel intervient au sixième jour de sit-in anti-putsch dans la capitale et ses banlieues.
Lors de la « révolution » qui a renversé en 2019 un autre militaire, le dictateur Omar al-Béchir, les manifestants avaient maintenu leurs sit-in huit mois d’affilés.
Ils avaient alors obtenu de l’armée qu’elle partage le pouvoir avec les civils des FLC pour mener le pays vers ses premières élections démocratiques.
Un accord qui a par la suite été annulé par le putsch du général Burhane.
Alors que ce dernier propose un retour à ce même partage de pouvoir entre l’armée et les civils, la population soudanaise ne semble pas convaincue de cette annonce.
Dans Khartoum la capitale et ses banlieues, de nouvelles barricades avaient été montées après son discours lundi soir.
euronews