Plus d’une femme sur 10 fait une fausse couche en France. Une interruption spontanée de la grossesse qui a le plus de risque de se produire durant l’été où les chaleurs sont fortes, selon une étude américaine parue récemment.
La fausse couche touche un nombre considérable de femmes, on estime que 15 % des grossesses se terminent spontanément au cours des cinq premiers mois. L’évènementtraumatisant pour les parents n’a, le plus souvent, aucune origine clairement identifiable. Une fausse couche isolée n’a pas de conséquence sur les grossesses suivantes qui se déroulent souvent sans encombres, mais chez une minorité des femmes, les fausses couches peuvent se répéter. On considère qu’elles sont chroniques quand trois fausses couches avant 14 semaines de grossesse se suivent. Des chercheurs de la Boston University School Of Public Health ont montré que l’été était la saison la plus propice aux fausses couches.
L’été, une saison à risque pour les femmes enceintes
En effet, en utilisant les données du NIH (National Institutes of Health) sur les interruptions spontanées de grossesse, ils ont calculé que durant le mois d’août, le risque de faire une fausse couche prématurée (avant la 14e semaine d’aménorrhée) augmente de 44 % – et 31 % quand on considère toutes les semaines de grossesse – par rapport au mois de février. « Nous avons trouvé que le risque de fausse couche, particulièrement le risque de fausse couche précoce avant huit semaines de gestation, était le plus haut en été. Maintenant, nous devons approfondir cela pour comprendre quels types d’exposition sont les plus répandus en été, et lesquelles de ces expositions pourraient expliquer le risque accru de fausse couche », explique le docteur Amelia Wesselink, experte en épidémiologie.
L’une des hypothèses privilégiées par les chercheurs est que l’exposition prolongée à des chaleurs intenses est à l’origine de cette augmentation du risque. « Peu d’études ont examiné l’association entre la chaleur et le risque de fausse couche, donc c’est vraiment un sujet qui requiert une exploration plus approfondie », ajoute le Dr Wesselink. Pas de lien clairement établi à l’heure actuelle donc, mais les températures ont déjà été associées à un risque accru de naissance prématurée, d’un poids de naissance faible du bébé et de mortinaissance. En France, les femmes enceintes et les enfants sont considérés comme des personnes particulièrement à risque durant les périodes de canicule. Les gestes de prévention sont donc à suivre avec attention.
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