Sadio Mane parle de ses sacrifices en équipe nationale : «J’ai demandé au coach de me faire signer un papier, si je meurs… » !

Des anecdotes lors de ses 10 ans en Equipe Nationale, Sadio Mané n’en manque pas ! L’attaquant des Lions s’est confessé sur des moments difficiles qu’il a vécus en période de Coupe d’Afrique. Il a fait preuve de patriotisme pour faire ce qui est le plus important pour lui, disputer la CAN.

Invité dans l’émission 1 vs 1 animé par Assane Thiam de Pro:Direct Soccer France, Sadio Mané a raconté en détail ces moments qui l’ont marqué en sélection nationale. En 2015 comme en 2022, l’attaquant a eu à choisir entre sa santé, l’Equipe Nationale et le club.

Alors que le Sénégal s’apprêtait à prendre part à la CAN 2015, la participation de Sadio Mané était compromise par une blessure. Il raconte : « Beaucoup de gens ne connaissent pas tous les sacrifices que nous faisons. Et moi, je n’aime pas en parler. »

Son appel au sélectionneur sera déterminant pour sa première participation à la CAN

«Je m’étais blessé et le lendemain, je devais faire le scanner et c’était compliqué. Ronald Koeman était mon coach à l’époque et il m’a envoyé un message pour me dire qu’il devait me voir après le contrôle médical alors qu’il était prévu que je rentre après à la maison. Donc après le scanner, j’étais obligé de partir au club ».

À l’époque, Sadio Mané évoluait à Southampton. Il était sorti sur blessure lors d’un match face à Arsenal, une douleur à la cuisse qui a failli lui coûter sa place à la CAN. « Donc, il (Koeman) m’a dit, la situation est là. Qu’est-ce qu’on va faire ? Je lui ai dit pardon! Et il a dit Sadio tu ne peux pas partir à la CAN ! C’est comme si on m’avait jeté de l’eau froide. Je lui ai dit que je sais que c’est compliqué que je pouvais ne pas jouer le premier match et le deuxième aussi mais c’était important pour moi de représenter mon pays. Il m’a regardé, j’ai failli même pleurer. On ne s’est pas compris, nous sommes partis».

«J’ai appelé Giresse qui était mon sélectionneur à l’époque. Je lui ai dit, il faut que tu parles avec la Fédération pour qu’il mette la pression parce que le club ne voulait pas que je parte. Mais vu que le Sénégal avait plus de droits sur moi en ce moment-là, donc je devais partir pour faire constater ma blessure. Et j’ai demandé au coach de mettre mon nom sur la liste ».

«Ma blessure contre le Cap-Vert (commotion cérébrale), le moment le plus difficile»

Lors de la CAN 2021 aussi, Sadio Mané a aussi vécu une situation similaire. Blessé lors du match contre le Cap-Vert, il a mis sa vie en jeu pour défendre sa patrie. Le meilleur joueur de cette édition se livre en exclusivité sur ce moment difficile et la pression de son ancien club Liverpool pour l’empêcher de jouer.

«Quand je me suis blessé, cette commotion cérébrale, c’était un moment difficile. Il y avait les cas de Covid, les conditions du terrain, l’altitude pour moi, le problème était de changer les horaires des matchs. Mais quand j’ai eu cette blessure à la tête, j’ai eu peur. Mais le pire est que Liverpool a mis la pression. Ils ont écrit une lettre à la FIFA comme quoi cette blessure nécessite 5 jours de repos. Le calcul fait je ne devais pas jouer les quarts de finale. Il y avait le docteur de notre équipe nationale qui devait respecter les règles. J’étais dans la chambre, ils m’ont dit que je ne devais pas jouer les quarts de finale, j’ai appelé immédiatement le coach (Aliou Cissé) pour lui dire qu’il est hors de question que je ne joue pas ! Il faut me mettre dans le Onze parce que je vais jouer. Il a dit OK, je vais parler avec le docteur. J’ai appelé le président de la Fédération Augustin Senghor et son vice-président Abdoulaye Sow, je leur ai il faut qu’on fasse une réunion. Pour moi, il était important de jouer la CAN, je pouvais même y laisser ma vie ! On s’est réunis pendant une heure et je leur ai dit faites-moi un contrat que je vais signer pour dire si je meurs c’est de ma faute. Finalement, je n’ai pas signé le papier. On a fait un autre scanner le jour de match pour envoyer à la CAF pour dire que je suis apte à jouer».

sudquotidien

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