Depuis le mardi, des affrontements forces de l’ordre et des groupes de jeunes secouent des quartiers banlieusards de Conakry. Il s’agit des premières manifestations lancées contre le régime du Colonel Doumbouya.
De violentes manifestations ont éclaté les mardi et mercredi en Guinée. Selon les informations en provenance de Conakry, il s’agit d’un différend entre la junte et une coalition qui proteste contre l’arrestation musclée de trois de ses membres: le coordonnateur national du FNDC, Oumar Sylla – dit Foniké Mengué -, Mamadou Billo Bah et le rappeur Alpha Midiaou Bah – alias Djanii Alfa. Les jeunes du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), ont en retour, érigé des barricades.
Il s’en est suivi des affrontements avec les forces de l’ordre. Dans les rues, des pneus incendiés et une odeur âcre de gaz lacrymogène. Les affrontements souligne l’AFP ont été d’une rare violence. Ce jeudi, la situation semble revenir à la normale, mais le calme est toujours précaire, note-t-on. Alors que les manifestations de rue ont été interdites par la junte du Colonel Doumbouya, le FNDC a osé.
Malgré cette interdiction, le FNDC avait appelé à manifester le 23 juin, appel suspendu plus tard pour dit-il « donner une chance » au dialogue proposé par le gouvernement de transition. Cependant, la trêve a été de courte durée. Le FNDC ne s’est pas entendu avec les hommes du Colonel Doumbouya, accusés de gestion « solitaire et autoritaire de la transition ». MM. Sylla et Bah sont poursuivis pour avoir « produit et diffusé par le biais d’un système informatique des propos injurieux contre le Conseil national de transition (CNT) ». Rien que ça…
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