Mali : Olivier Dubois, 15 mois de trop aux mains des jihadistes

Ce 8 juillet, cela fait quinze mois, jour pour jour, que notre confrère Olivier Dubois a été enlevé au Mali. En France, la mobilisation de ses proches et soutiens ne faiblit pas. Leur but : que les autorités maliennes et françaises mettent tout en œuvre pour obtenir sa libération.

« Olivier ne peut plus attendre. » Dans une courte vidéo mise en ligne mercredi, le Festival d’Avignon – ville du sud de la France dont Olivier Dubois est originaire –, Cécile Helle, maire de la ville, et Olivier Py, président du festival, ainsi que de nombreux proches et soutiens de notre confrère enlevé au Mali le 8 avril 2021, délivrent un message : « Soyons acteurs de sa libération. »

Un message à destination des autorités maliennes et françaises, d’abord, et ensuite un moyen, pour ses proches, de faire savoir qu’ils ne l’oublient pas, malgré la distance et le temps. « Je pense vraiment que, alors qu’il est coupé du monde et qu’il se meurt un peu plus chaque jour dans le désert, cela lui permet de tenir un peu plus. Et il sait que nous, sa famille, essayons de tout faire pour parler de lui », a expliqué sa sœur, Canele Bernard, à France 3 Alpes-Côte-d’Azur.

Otage du GSIM
Olivier Dubois, journaliste indépendant de 47 ans, collaborateur de Jeune Afrique, Libération et Le Point, a été enlevé alors qu’il se rendait à Gao, dans le nord du Mali, pour un reportage. Il est depuis détenu par la branche sahélienne d’Al-Qaïda, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), sur lequel il avait lui-même enquêté. Le groupe jihadiste, dirigé par Iyad Ag Ghaly, a revendiqué l’enlèvement et diffusé plusieurs vidéos de l’otage français, la première en mai 2021, la seconde – et dernière en date – en mars 2022. « À ma famille, merci pour tous vos messages radio. Tous les mois, ils sont une bouffée d’air frais et d’espoir », déclarait en particulier Olivier Dubois dans ce dernier enregistrement, confirmant ainsi qu’il recevait les messages de sa famille et de ses soutiens dans son lieu de détention.

Depuis son enlèvement, ses proches se mobilisent sur les réseaux sociaux, notamment via une pétition, et le cas du journaliste est régulièrement évoqué dans les médias. Reporters sans frontières suit également avec attention le dossier, et ne manque aucune occasion de plaider la cause de notre confrère auprès des autorités françaises. La rédaction de Jeune Afrique s’associe à cet appel à ne pas oublier Olivier Dubois, et à tout mettre en œuvre pour obtenir sa libération dans les meilleurs délais.

jeuneafrique

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