Un homme de 24 ans qui circulait à scooter avec un passager armé a été tué jeudi en fin d’après-midi par la police dans le centre-ville de Grenoble, a-t-on appris de sources concordantes.
Une source policière a indiqué à l’AFP que le conducteur du scooter, vêtu d’un gilet pare-balles, circulait en compagnie d’un passager armé d’une « arme longue ». Ce dernier a « commencé à braquer son arme en direction de policiers » qui ont tiré à deux reprises, touchant le conducteur à la tête.
“Connu des services de police”
Le parquet a précisé que les occupants du scooter avaient croisé la route de deux fonctionnaires de police qui effectuaient une patrouille à pied vers 18h15, et qu’un jeune homme âgé de 24 ans, « connu des services de police », était décédé « sur place malgré les soins prodigués rapidement par les secours ». L’autre occupant du scooter est lui parvenu « à prendre la fuite ».
Une kalachnikov retrouvée
Une « arme de type kalachnikov chargée a été retrouvée sur les lieux », dans le secteur du quartier Hoche, a encore précisé dans un communiqué le procureur adjoint de Grenoble, Boris Duffau. Deux enquêtes ont été ouvertes. La première sur les faits de « tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique », confiée au service de police judiciaire de Grenoble, et la seconde a été confiée à l’IGPN sur les faits de coups mortels.
Le policier placé en garde à vue
« Le policier qui a fait usage de son arme a été placé en garde à vue et devrait être entendu dans la soirée par des enquêteurs de l’IGPN », a ajouté M. Duffau, précisant qu’une autopsie serait réalisée vendredi matin. Une autre source policière contactée par l’AFP a indiqué que, selon les premiers éléments de l’enquête, il s’agit de « faits de droit commun, pas du tout de terrorisme ».
Centre-ville entièrement bouclé
Le théâtre des faits, situé en plein centre-ville, a été entièrement bouclé jeudi soir. Un cordon de sécurité a été établi et en milieu de soirée quelques dizaines de riverains et passants ont été maintenus à bonne distance par de nombreux policiers, a constaté sur place une journaliste de l’AFP.
Yann Bastière sur l'homme armé tué par la police à Grenoble : «J'espère que mes collègues ne seront pas placés en garde à vue au vu des premiers éléments en notre possession» #OPTSD pic.twitter.com/Rv9lWYYM0a
— CNEWS (@CNEWS) July 7, 2022
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