Le prince Albert de Monaco a accordé une interview à Monaco-Matin, dans laquelle il parle de son engagement écologique, et de l’inquiétude que lui inspire l’avenir. C’est en particulier pour ses enfants qu’il est le plus inquiet, même s’il ne souhaite pas les contraindre à s’engager.
Le prince Albert II de Monaco est, comme son trisaïeul Albert I, dont le Rocher va célébrer cette année le centenaire de la mort, un pionnier en matière de protection de l’environnement. Le souverain a, notamment, comme son arrière-arrière-grand-père en son temps, effectué des explorations polaires, afin de se rendre compte par lui-même des dangers du changement climatique. Il se bat également pour la protection des océans et des écosystèmes marins, la superficie de Monaco étant composée en grande partie de la mer Méditerranée. Toutefois, le prince craint d’être l’un des rares chefs d’État véritablement engagés pour l’écologie, face à des mastodontes comme Donald Trump et Jair Bolsonaro, qui pendant leurs mandats, ont dépecé l’Accord de Paris. Une inquiétude qu’il ressent fortement pour ses enfants, et pour la jeune génération.
« Ils poursuivront s’ils le souhaitent »
Le prince, lui, a souhaité amener l’écologie dans son pays à travers des « incitations positives ». En d’autres termes, il estime que la protection de l’environnement ne doit pas être contrainte pour les populations, mais que ces dernières doivent avoir le choix de s’engager ou non. C’est ce qu’il déclare dans une interview à Monaco-Matin : « Il faut inciter, être persuasif pour montrer que c’est la seule voie possible ». En d’autres termes, il faut convaincre que l’écologie est le seul moyen possible, plutôt que de l’imposer.
Une philosophie qu’il applique également à ses propres enfants. Alors que l’engagement écologique semble être une affaire de famille chez les Grimaldi depuis au moins plus d’un siècle, le souverain ne souhaite pas contraindre ses enfants à devenir, plus tard, les chantres de ce combat. Pour lui, « ils poursuivront s’ils le souhaitent ». « Je veux laisser le choix à mes enfants » – de se battre pour l’environnement ou pas- « mais je crains malheureusement, si cela les intéresse, qu’ils soient toujours contraints pendant plusieurs générations de se battre pour sauver ce qui peut l’être sur notre planète. » Un chef d’État très inquiet pour la planète, mais qui a tout de même foi en la nouvelle génération.
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