Mohammed VI préside un Conseil des ministres, pour sanctionner après le drame de Melilla ?

Au Maroc, quand le roi Mohammed VI préside un Conseil des ministres, c’est que c’est important. Très important même. Comme l’a souligné la presse marocaine, «c’est surtout pour aborder des questions d’intérêt majeur». Il s’agira du premier Conseil des ministres présidé par le souverain, après le drame de Melilla.

L’annonce a été faite par Le360, que le roi du Maroc, Mohammed VI, présidera prochainement un Conseil des ministres. Le journal précise que «c’est surtout pour aborder des questions d’intérêt majeur. Et celui qui se prépare, et qui pourrait avoir lieu très prochainement au palais royal de Rabat, se penchera sur plusieurs sujets de la plus haute importance». Le média ajoute que «ce Conseil des ministres devrait, entre autres, statuer sur des propositions de nominations à de hautes fonctions».

Selon Bladi, «cette séance pourrait éventuellement aborder des questions liées aux walis et gouverneurs». S’il est effectif, ce Conseil des ministres sera le premier tenu par le roi Mohammed VI, depuis le drame de Melilla, alors que 37 migrants d’origine subsaharienne (23 selon Rabat) perdaient la vie lorsque 2 000 d’entre eux avaient pris d’assaut l’enclave de Melilla pour rejoindre l’Espagne. Plus de 130 d’entre ces migrants avaient d’ailleurs pu entrer au royaume ibérique.

Un drame condamné à l’international avec des accusations, notamment du Président de Melilla, qui se disait convaincu que le Maroc allait cacher ce qui s’est passé dans l’enclave, ce jour-là. Dans tous les cas, il y avait manquement du côté marocain. Car, des milliers d’individus armés ont pu faire un long trajet dans le royaume chérifien, sans que les forces de défense et de sécurité ne parviennent à les empêcher d’atteindre leur objectif : arriver à l’enclave de Melilla et tenter de forcer le passage.

Une défaillance sécuritaire ? Mohammed VI, qui a gardé le silence sur la question depuis le drame survenu le 24 juin 2022, ne manquera pas d’aborder cette sensible question lors de cette prochaine rencontre avec les membres du gouvernement marocain. Et il n’est pas exclu que des têtes tombent, si les responsabilités sont situées.

AFRIK

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