Uber est à nouveau accusé par plus de 500 clientes de ne pas faire face aux agressions sexuelles.
En France, Uber vit des moments difficiles : selon une récente enquête du Guardian, l’entreprise aurait utilisé des méthodes peu orthodoxes pour réussir à s’implanter en France, notamment en passant certains accords tacites avec le président Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique. Désormais assumée par l’homme politique, la stratégie d’Uber pour parvenir à ses fins n’a pas amélioré l’image du géant du VTC dans l’Hexagone, alors même que l’entreprise était déjà accusée d’avoir créé une génération de travailleurs précaires.
Uber visé pour agressions sexuelles
Cette fois, CNBC rapporte une nouvelle plainte déposée par au moins 500 clientes aux États-Unis, qui affirment avoir été agressées par des chauffeurs en exercice. Du côté de l’accusation, on peut lire : “des passagères dans plusieurs États ont été kidnappées, agressées sexuellement, battues sexuellement, violées, faussement emprisonnées, traquées, harcelées ou autrement attaquées“.
Une situation édifiante, alors même que dans un récent rapport de sécurité publié par l’entreprise, Uber se félicite d’avoir vu les signalements pour agressions sexuelles et comportements inappropriés chuter de 38%. Des chiffres biaisés estime la plainte, qui seraient en majeure partie liés au fait que durant la pandémie, c’est le nombre total de courses VTC qui s’est effondré.
Une situation persistante
Si cette nouvelle plainte visant Uber remet le sujet sur le devant de la scène, ce n’est pourtant pas la première fois que la société de transport est visée par de telles accusations. Selon le cabinet d’avocats en charge de l’affaire, “tout le modèle commercial d’Uber repose sur le fait de ramener les gens chez eux en toute sécurité, mais la sécurité des passagers n’a jamais été leur préoccupation : la croissance de l’entreprise s’est faite au détriment de la sécurité de ses passagers. Bien que l’entreprise ait reconnu cette crise des agressions sexuelles ces dernières années, sa réponse a été lente et inadéquate, avec des conséquences horribles“.
De son côté, Uber se défend de tout laxisme. Interrogée par Engadget, l’entreprise a refusé de commenter l’affaire en cours, indiquant simplement que “l’agression sexuelle est un crime horrible et nous prenons chaque rapport au sérieux. Il n’y a rien de plus important que la sécurité“. Selon un porte-parole officiel, de nombreuses fonctionnalités auraient déjà été déployées, et porteraient leurs fruits au quotidien en agissant concrètement pour la sécurité des usagers. Rappelons que depuis l’application, il est en effet possible d’activer un bouton d’urgence, ainsi que de la fonctionnalité Ride to Check, qui s’assure que le véhicule ne s’éloigne pas de manière anormale du trajet indiqué.
Engadget