La Bourse de New York a ouvert en hausse vendredi, inspirée par de bons chiffres macroéconomiques qui témoignent d’une économie américaine toujours vigoureuse, et quelques surprises favorables parmi les résultats d’entreprises.
Vers 14H10 GMT, le Dow Jones gagnait 1,55%, l’indice Nasdaq, très influencé par les valeurs technologiques, 0,95%, et l’indice élargi S&P 500, 1,25%.
Wall Street a été encouragée par une volée d’indicateurs meilleurs qu’attendus, après une série de mauvais chiffres ces dernières semaines.
Les ventes de détail sont ressorties en hausse de 1,0% en juin, soit mieux que les 0,8% attendus. Hors énergie et alimentation, la progression atteint 0,8%, contre 0,3% prévu.
Autre bonne nouvelle, le redressement de l’indice d’activité manufacturière dans la région de New York, qui a renoué avec la croissance en juillet, après deux mois de contraction, selon l’indice mensuel Empire State, alors que les économistes tablaient sur un nouveau recul.
Ces données « suggèrent que l’économie (américaine) n’est pas encore en récession », a conclu Peter Cardillo, de Spartan Capital.
Autre élément qui devrait alimenter ce débat, la décélération des prix à l’importation, qui ne sont montés que de 0,2% sur un mois en juin, le rythme le plus faible depuis décembre, contre 0,7% attendu.
« Les prix à l’importation montrent des signes encourageants de modération », a relevé, dans une note, Mahir Rasheed, d’Oxford Economics.
Les Etats-Unis étant le premier importateur mondial, les prix à l’importation ont une influence majeure dans l’évolution de l’inflation.
« Le fait que les prix à l’importation ralentissent indique que, peut-être, nous n’aurons qu’une hausse de 0,75 point de pourcentage » à l’issue de la prochaine réunion de la banque centrale américaine (Fed), les 26 et 27 juillet.
Les opérateurs semblaient se rallier à cette hypothèse et évaluaient désormais à 60% sa probabilité, contre moins de 20% mercredi.
Mais pour Kathy Bostjancic, d’Oxford Economics, les chiffres de vendredi montrent que rien n’est encore joué.
« Les données d’aujourd’hui vont maintenir la Fed dans une posture de durcissement monétaire ferme », a-t-elle commenté, dans une note. « Le débat de juillet sera entre une hausse de 0,75 et de 1 point. »
Outre les indicateurs, Peter Cardillo, de Spartan Capital, relevait « quelques points positifs » dans les résultats d’entreprises, notamment Citigroup (+8,36% à 47,83 dollars).
A la différence de ses grands concurrents qui ont publié cette semaine, la banque a surpris favorablement avec un chiffre d’affaires et un bénéfice supérieurs aux anticipations, embellis par les activités de marché et le service aux entreprises.
Autre rayon de soleil, l’assureur santé UnitedHealth (+3,81% à 521,57 dollars): le titre qui pèse le plus lourd dans le Dow Jones affiche des résultats meilleurs qu’attendus, grâce pour partie à de moindres frais de santé liés au Covid-19 ainsi qu’à la croissance de son portefeuille d’assurés.
La journée a aussi eu son lot de déconvenues, avec notamment Wells Fargo en-deçà des attentes avec un chiffre d’affaires en chute de 16%, en raison de ses activités annexes comme le capital-investissement et un effet comptable de la vente de ses activités de gestion de fortune.
Le titre gagnait tout de même 6,03% à 41,08 dollars.
Le gestionnaire d’actifs BlackRock (-0,04% à 588,42 dollars) a lui aussi déçu, avec un chiffre d’affaires et un bénéfice en-deçà des prévisions des analystes, lié à la baisse des marchés et à de moindres commissions.
Pour Peter Cardillo, même si le S&P 500 reste sur cinq séances de baisse consécutives, le fait qu’il se soit redressé jeudi avant la clôture est le signe de la résistance du marché, de même que sa capacité à limiter les fluctuations depuis une semaine.
« C’est une bonne indication du fait que le pire de la baisse est derrière nous », a-t-il fait valoir, « et que le marché a probablement trouvé un plancher, même s’il reste chaotique. »
Pinterest bondissait (+12,81% à 19,81 dollars) après que le Wall Street Journal a indiqué que la société d’investissement Elliott Management, avait pris une participation de plus de 9% au capital du réseau social, selon le Wall Street Journal
Le quotidien a également rapporté que des dirigeants du géant chinois du commerce électronique Alibaba (-4,89% à 98,69 dollars) avaient été convoqués dans le cadre d’une enquête sur une fuite massive de donées.
AFP