En visite dans les Territoires palestiniens vendredi, le président américain, Joe Biden, a réaffirmé son soutien à la solution « à deux États ». Il a promis de continuer les efforts pour rapprocher les deux parties, reconnaissant néanmoins qu’à l’heure actuelle « le terrain n’est pas mûr » pour reprendre les pourparlers israélo-palestiniens.
Deuxième étape de son premier voyage au Moyen-Orient, Joe Biden s’est rendu, vendredi 15 juillet, dans les Territoires palestiniens. Le président américain a d’abord visité un hôpital de Jérusalem-Est, secteur palestinien de la Ville sainte occupé et annexé par Israël, pour annoncer une aide au réseau hospitalier local.
Il s’est ensuite rendu à Bethléem, en Cisjordanie, autre territoire palestinien occupé par Israël, pour s’entretenir avec le président de l’Autorité, Mahmoud Abbas, pour discuter de la situation dans les Territoires palestiniens et d’aide économique.
S’il considère que « le terrain n’est pas mûr » pour reprendre les pourparlers israélo-palestiniens, Joe Biden a réaffirmé son soutien à la solution « à deux États ».
« Un horizon politique » pour les Palestiniens
« Même si le terrain n’est pas propice en ce moment à la reprise des négociations, les États-Unis et mon administration n’abandonneront pas, ne renonceront pas à essayer de rapprocher les deux parties », a-t-il déclaré, lors d’un point de presse conjoint avec Mahmoud Abbas.
Le président américain a appelé à ne pas « abandonner » l’idée d’une paix israélo-palestinienne et plaidé en faveur d’un État palestinien « indépendant » avec une « continuité territoriale », au côté d’Israël.
« Je tends la main aux dirigeants israéliens pour réaliser la paix des braves » a annoncé de son côté le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.
Le président Biden, qui se félicite d’avoir rétabli des liens « coupés » par son prédécesseur Donald Trump, a insisté sur l’importance « d’un horizon politique » pour les Palestiniens.
Il a également annoncé des financements destinés aux Palestiniens, portant notamment sur un projet visant à faire passer à la 4G en 2023 la connexion internet sur les réseaux sans fil en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, sous blocus israélien depuis plus de 15 ans.
Y règnent respectivement la 3G et la 2G, ce qui complique la digitalisation de l’économie.
Hommage à Shireen Abu Akleh
Joe Biden a, par ailleurs, plaidé pour que « toute » la lumière soit faite sur la mort de la journaliste américano-palestinienne Shireen Abu Akleh, tuée en mai dernier en couvrant une opération militaire israélienne en Cisjordanie occupée.
« Son décès est une perte immense car Shireen pouvait faire passer le récit des Palestiniens » a-t-il affirmé, précisant que les États-Unis allaient continuer à « insister pour une enquête transparente ».
Après son entretien avec Mahmoud Abbas, Joe Biden, un fervent catholique, doit aller à la basilique de la Nativité de Bethléem, avant de quitter la Terre sainte pour aborder le versant le plus stratégique et peut-être aussi le plus complexe de son périple : l’Arabie saoudite. Une étape délicate pour ce président qui avait promis de mettre les droits humains au cœur de sa diplomatie.
AFP