Six personnes ont été tuées au Mali, dont deux gendarmes et un policier, dans une rare attaque près de Bamako, a annoncé vendredi soir le ministère de la Sécurité.
L’attaque a eu lieu la nuit de jeudi à vendredi, à « quelque 70 km de Bamako », « au poste de contrôle de Zantiguila, sur la route menant à Ségou », dans le centre du pays, selon le ministère.
Elle a fait « six morts », dont trois civils outre les trois membres des forces de l’ordre, et deux blessés.
Il n’y avait quasiment jamais eu d’attaque dans cette zone, jusqu’ici quasiment préservée des violences qui sévissent dans le nord et le centre du Mali.
C’est sur la même route reliant Bamako à Ségou qu’un policier avait été tué le 24 juin à Fana, dans l’attaque d’un commissariat, par des « individus armés non identifiés » selon la police.
L’attaque à Zantiguila a été menée « par des individus armés non encore identifiés », précise le ministère de la Sécurité.
Le ministre de la Sécurité, le général Daoud Aly Mohammedine, a fait vendredi une visite à Zantiguila pour « constater les dégâts et réitérer les consignes de sécurité ».
Le Mali, pays pauvre et enclavé au coeur du Sahel, a été le théâtre de deux coups d’Etat militaires en août 2020 et en mai 2021.
La crise politique va de pair avec une grave crise sécuritaire en cours depuis le déclenchement, en 2012, d’insurrections indépendantiste et jihadiste dans le nord.
La junte au pouvoir à Bamako s’est détournée de la France et de ses partenaires, à la faveur de la Russie, pour tenter d’endiguer la propagation jihadiste qui a gagné le centre du pays ainsi que le Burkina Faso et le Niger voisins.
Ces violences ont fait des milliers de morts civils et militaires ainsi que des centaines de milliers de déplacés.
AFP