Le Groupe d’action des organisations de la société civile pour la défense de la Constitution du 30 mars 2016 (G16) attire l’attention des Centrafricains ainsi que de la communauté africaine et internationale sur la dérive dictatoriale du pays.
La nouvelle coalition de la société civile centrafricaine s’est réunie, vendredi 14 juillet, pour dénoncer le projet de réforme constitutionnelle des partisans du président Faustin-Archange Touadéra qui permettrait à celui-ci de briguer un troisième mandat.
Joint par Nadia Ben Mahfoud, de la rédaction Afrique, Jean-François Akandji-Kombé, coordinateur international du G16, s’inquiète des violations des libertés publiques, en Centrafrique, et de l’implication du président rwandais, accusant le Rwanda de vouloir financer le référendum constitutionnel.
« Dans le contexte d’une République centrafricaine qui se trouve quadrillée, où l’on veut tout verrouiller et où on menace de mort les personnes qui osent s’élever contre la révision de la Constitution, vous comprendrez que nous ne sommes plus dans un État libre. Et nous sommes préoccupés par le Rwanda et surtout son président qui a décidé de prendre fait et cause pour le président centrafricain dans son entreprise de révision pour la Constitution. Il se propose même – nous avons cette information de source sûre – de financer le référendum constitutionnel qui est envisagé. Ce type d’ingérence contre le peuple centrafricain est inacceptable et intolérable. Mais, dee la même manière que nous n’accepterons pas d’ingérence internationale, de la même manière ou encore moins, nous ne pouvons l’accepter d’un pays frère – ce qui est censé être un pays frère, le Rwanda – et qui est censé être un peuple frère ».
rfi