Protoxyde d’azote ou gaz hilarant, alerte chez les jeunes !

Selon l’ANSES, en 2020, 134 cas d’usage récréatif de gaz hilarant ont été recensés en France par les centres antipoison. Un chiffre en nette hausse par rapport à 2019, où seulement 47 cas avaient été répertoriés. Et la tendance semble se confirmer selon l’Association Française des Centres d’Addictovigilance, qui alerte sur les risques sanitaires liés à cet usage non médical du protoxyde d’azote.

Protoxyde d’azote ou « gaz hilarant »
Le protoxyde d’azote, encore appelé gaz hilarant, est de plus en plus utilisé par les jeunes, en dehors de tout usage médical. Au niveau médical, il est utilisé notamment dans les services d’urgence et de chirurgie, en complément des produits anesthésiants. Mais il se trouve également sous forme de cartouches pour les siphons utilisés en restauration, par exemple pour préparer des crèmes ou des mousses. Les jeunes peuvent donc facilement s’en procurer et l’utiliser de manière détournée.

Cet usage non médical du protoxyde d’azote n’est pas sans conséquence sur la santé des jeunes : troubles moteurs, problèmes de sphincters, troubles de l’érection, problèmes musculaires…

Des complications neurologiques graves sont également observées.

Un usage détourné de ce gaz euphorisant en forte hausse chez les jeunes
L’usage détourné du gaz hilarant fait l’objet d’une vigilance particulière à la fois par les centres antipoison et par les centres d’addictovigilance. Et les chiffres ne s’annoncent pas rassurants. Le nombre de cas d’usage détourné signalés au réseau d’addictovigilance a été multiplié par dix en 2019. En moyenne, les jeunes concernés ont 22 ans, et 10 % d’entre eux sont des mineurs. Dans près de 50 % des cas, la consommation de gaz hilarant est quotidienne, pouvant atteindre plusieurs dizaines de bouteilles par jour !

Non seulement, l’usage détourné du protoxyde d’azote augmente significativement, mais les cas graves avec des complications neurologiques augmentent également. Parmi les complications graves observées, figurent des :

troubles anxieux sévères ;
troubles de l’humeur et des symptômes psychotiques ;
troubles du comportement ;
prises de risques pouvant provoquer des accidents de la voie publique ;
complications neurologiques (atteintes neurologiques centrales ou périphériques, troubles sensoriels ou moteurs, incontinence, …) ;
complications cardiovasculaires ( syndrome coronaire aigu, thrombose veineuse, embolie pulmonaire, …).

De graves complications dues au gaz hilarant
Les complications neurologiques graves sont retrouvées dans 80 % des cas signalés aux centres d’addictovigilance, et se multiplient d’année en année. Les jeunes touchés présentent parfois un handicap sévère, nécessitant une rééducation et une prise en charge longue. Un diagnostic et une prise en charge précoce sont essentiels pour réduire le risque de séquelles irréversibles et donc d’un handicap persistant sur le long terme.

Les centres antipoison et le réseau des centres d’addictovigilance demandent un encadrement plus strict de la commercialisation et de la distribution du protoxyde d’azote pour limiter l’usage détourné chez les jeunes. En cas d’intoxication ou d’apparition de symptômes inhabituels, il faut contacter immédiatement le centre antipoison ou le centre d’addictovigilance le plus proche. Une consultation spécialisée en addictologie est également recommandée pour un meilleur accompagnement du jeune.

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