Le président par intérim, Ranil Wickremesingh, a renouvelé l’état d’urgence avant la tenue d’un vote censé désigner le nouveau chef de l’État, une semaine après la démission et la fuite de Gotabaya Rajapaksa poussé vers la sortie par une mobilisation populaire inédite au Sri Lanka.
Le président par intérim du Sri Lanka a renouvelé l’état d’urgence lundi 18 juillet, à l’approche d’un vote parlementaire visant à désigner un nouveau chef de l’État, un scrutin dans lequel il est l’un des principaux candidats.
Ranil Wickremesinghe est devenu automatiquement président par intérim lorsque Gotabaya Rajapaksa a démissionné la semaine dernière après avoir fui à Singapour.
L’état d’urgence permet aux troupes d’arrêter et de détenir des suspects, et au président d’adopter des règlements qui annulent les lois existantes pour faire face à toute agitation.
L’état d’urgence était déjà en place mais le Parlement ne s’était pas réuni pour ratifier la déclaration comme requis, et Wickremesinghe l’a prolongé à partir de lundi « dans l’intérêt de la sécurité publique », a-t-il déclaré.
La police et l’armée ont renforcé la sécurité avant le vote de mercredi pour élire un président pour le reste du mandat de Rajapaksa, qui se termine en novembre 2024.
Un pays en crise
Ranil Wickremesinghe, qui a été six fois Premier ministre, est soutenu pour ce poste par le parti de Gotabaya Rajapaksa.
L’ex-président a été contraint de fuir lorsque des dizaines de milliers de manifestants ont pris d’assaut sa résidence officielle après des mois de manifestations dans tout le pays, exigeant sa démission en raison de la crise économique.
Les 22 millions d’habitants du pays souffrent de graves pénuries de produits de première nécessité depuis la fin de l’année dernière, le pays n’ayant plus de devises étrangères pour financer les importations essentielles.
Le pays a fait défaut sur sa dette extérieure de 51 milliards de dollars à la mi-avril et est en pourparlers avec le FMI pour un éventuel renflouement.
AFP