Au Togo, après l’attaque meurtrière dans quatre villages depuis vendredi, c’est la consternation et les interrogations. Désormais ces sont les partis politiques essentiellement de l’opposition qui montent au créneau.
Sur le terrain, on ne connaît pas le nombre exact de victimes ; la peur au ventre certains villageois quittent leur domicile pour se mettre à l’abri, en ville ou dans les lieux qui semblent plus sécurisés.
Une situation qui ne rassure guère et l’opposition demande des clarifications. Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson estime qu’il est grand temps que les autorités prennent des mesures pour venir à bout de cette menace mais il faut une enquête indépendante sur les événements de ces jours.
« Nous demandons que soit mise en place une commission d’enquête indépendante. Il y a des compétences au Togo -les organisations de défense des droits de l’homme sont là- mais, au besoin, cette commission pourrait être aussi internationale. »
Il faut commencer, poursuit la coordinatrice de la Dynamique Mgr Kpodzro, par apaiser les cœurs meurtris de ces populations et surtout régler le problème politique auquel le pays est confronté et qui divise profondément la classe politique.
Pour sa part Nathaniel Olympio, du parti des Togolais, propose trois solutions face la menace terroriste. « D’abord il faut rétablir la confiance entre la population et l’armée. D’autre part, je pense qu’il est nécessaire de décrisper la situation politique et en troisièmement, j’ajouterai que sur un plan social, la population est à la limite du supportable.»
Dans tous les cas, c’est une situation très préoccupante, le gouvernement assure que de nouvelles mesures vont être prises au-delà de l’Etat d’urgence sécuritaire pour protéger les personnes et les biens.L’état d’urgence a déjà été décrété à la mi-juin dans la région des Savanes, dans le nord du pays.
rfi