L’Afrique, comme les autres continents, est frappée par la variole du singe. 1600 cas ont été dénombrés pour 79 décès. Une situation qui pousse la commande africaine à préparer la riposte même si seuls le Nigeria, le Ghana et le Benin ont eu des cas positifs. Au Sénégal, un comité de gestion est en élaboration.
PIls sont 1600 Africains diagnostiqués positifs à la variole du singe. 79 décès ont été déplorés. C’est le responsable des laboratoires de l’Organisation ouest-africaine de la santé qui l’a annoncé. Dr Abdourahame Sow a précisé que le sous équipement ne permet pas d’être précis sur les chiffres, il y a de nombreux cas suspects non encore diagnostiqués. En Afrique de l’Ouest, seuls trois pays ont notifié des cas positifs. Il s’agit du Nigeria, du Ghana et du Benin. D’après les données de Dr Sow, il n’existe pas pour la variole du singe, un profil pour la contamination. «Nous avons recommandé aux pays de renforcer leurs capacités de détection et la surveillance aux frontières entres autres mesures», a déclaré Dr Abdourahame Sow hier lors d’un atelier de formation destiné aux laboratoires des 15 pays membres de la Cedeao. Cette rencontre de deux jours vise à outiller les professionnels pour le diagnostic de la variole du singe.
Le Sénégal, n’ayant pas encore de cas positif, se prépare à l’éventualité d’une pandémie. «Il ne faudrait pas qu’on soit surpris. La maladie a un potentiel endémique élevé. Elle est susceptible d’être une menace pour l’humanité», a informé Dr Mamadou Ndiaye, le directeur de la Prévention au ministère de la Santé et de l’action sociale. D’ailleurs, une réunion s’est tenue à cet effet, renseigne Dr Mamadou Ndiaye, où il est question «d’un éventuel plan de riposte pour la variole du singe. Quand la maladie a été déclarée, nous avons renforcé la surveillance dans les régions. A cette réunion, nous allons essayer de poser des actes plus concrets. On va franchir un pas de plus par rapport à la surveillance qu’on a eue jusqu’ici. Je ne peux pas dévoiler les termes mais ce sont les pistes. Il n’est pas exclu qu’on mette en place un comité de gestion comme on l’a fait avec le Covid-19. Il faut aussi rappeler que la maladie n’a pas été encore déclarée urgence de santé mondiale. Nous voulons anticiper pour se mettre à l’abri d’une surprise».
Covid, grippe et variole du singe : le Sénégal sur tous les tableaux
Si le Sénégal suit de manière responsable le développement de la variole du singe, le pays n’en demeure pas moins sensible à l’évolution du Covid-19 dont les nouvelles contaminations remontent. «La grippe vient trouver le Covid avec des cas qui sont actuellement en hausse. En réalité, nous sommes dans une 5ème vague. Ce n’est plus un secret. De zéro cas, il y a un mois, nous sommes actuellement à 50 et 60 contaminations par jour. Depuis un mois, les cas ont remonté.
On ne connaît pas la durée mais c’est toujours omicron», a expliqué le directeur de la Prévention. Est-ce que cela sera supportable si, par malheur, la variole du singe arrive au Sénégal ? «Avec la grippe, le Covid et la variole du singe, il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Nous sommes là pour faire face. Nous pouvons avoir plusieurs épidémies en même temps, il faudra y faire face. Nous avons des laboratoires qui travaillent bien. Il ne faut pas s’inquiéter. L’essentiel est de rendre nos systèmes de santé performants», a répondu Dr Mamadou Ndiaye.
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