Abdou Souleye Diop, associé du Cabinet Mazars, est optimiste quant à une bonne mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Il s’attend aux premières retombées positives de cette initiative majeure du continent noir dans les cinq prochaines années, et encourage les pays africains à s’appuyer sur les Communautés économiques régionales pour bien construire la Zlecaf.
Abdou Souleye Diop est très confiant pour l’avenir du commerce intra-africain. Cet associé du Cabinet Mazars l’a fait savoir en marge de l’Us-Africa busines summit, qui se tient présentement au Maroc. Interrogé par le journal économique marocain Medias24, l’expert sénégalais, établi au Maroc, prédit déjà un changement dynamique pour le nouveau marché africain. «C’est ambitieux mais c’est à la dimension de l’intérêt qu’a le continent africain.» «Les premiers fruits de la Zlecaf, on les verra dans les 5 ans. (Parce que) le fait de constituer la Zlecaf va attirer déjà un certain nombre d’investissements importants de la part des différents acteurs.
Parce qu’il faut se positionner dès maintenant. Ce n’est pas demain qu’il faudra se positionner. Donc, les fruits on va commencer à les voir très rapidement. C’est la transformation globale du commerce africain pour lequel je dis 10-15 ans. On verra que dans le mindset, les gens vont changer, commencer à commercer entre pays africains. Donc il y aura des changements dans les prochaines années.» «Je suis convaincu que dans 10 ans, 15 ans, la global picture sera complètement différente parce qu’on aura fait des avancées considérables. La Zlecaf est en train de se mettre en place mais en attendant, ça n’empêche pas, dans l’intervalle, de continuer à travailler sur la coopération avec les acteurs, tous les partenaires du continent africain», suggère l’ancien président de l’Association des Sénégalais du Maroc. Qui rappelle les nombreux bouleversements intervenus naguère sur le continent à cause de la prévalence du Covid-19.
Pour une bonne mise en œuvre de la Zlecaf, M. Diop suggère de «construire (en s’appuyant) sur les communautés économiques régionales. Il y a la Cedeao qui a 16 Etats, la Sadc, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Est, on a l’Uma, même si ça ne fonctionne pas». «Il faut travailler à partir des cercles concentriques. (Car) c’est à partir de ces ensembles cohérents qu’il faut renforcer, qu’on va élargir et se retrouver avec plus de cohérence de la Zone de libre-échange continentale.»
lequotidien