TikTok est en train de devenir une des sources d’informations privilégiées chez les plus jeunes, malgré des doutes sur la crédibilité.
Aujourd’hui tout le monde connaît TikTok. L’application phénomène chinoise, née des cendres de Musica.ly a rapidement trouvé des millions d’abonnées, notamment grâce au confinement et à la pandémie. Si l’application continue de grandir, la concurrence commence à se faire de plus en plus forte avec les « Reels » d’Instagram ou encore les « Shorts » de YouTube.
Mais là où TikTok arrive encore à progresser, c’est dans la crédibilisation de l’application. Selon une récente étude britannique, l’application est devenue une source d’information à part entière. Ce même sondage, réalisé en 2020, montrait que 1 % des Anglais s’informaient en utilisant le réseau social. Mais depuis deux ans, l’application a explosé, et le nombre d’utilisateurs avec.
Aujourd’hui ce sont 7 % des citoyens britanniques qui disent utiliser TikTok comme principale source d’information. Selon ce nouveau rapport du régulateur anglais Ofcom, il s’agit de la plus grande croissance de l’année pour le réseau social. Des chiffres qui peuvent surprendre, mais qui ne sont pas endémiques du marché anglais.
TikTok fait partie des principales sources d’informations
Une récente étude a montré que 40 % des jeunes de la « génération Z » (nés entre 1997 et 2012) utilisent TikTok ou Instagram pour avoir accès à des informations simples.
Mais TikTok a encore du chemin à parcourir, et l’application chinoise n’est aujourd’hui que la 6e source d’information chez les 16-24 ans en Angleterre. Le réseau social passe bien après Facebook ou Instagram (respectivement 40 et 46 %) qui sont les deux plus grandes sources d’informations chez les jeunes Anglais.
Viennent ensuite des résultats beaucoup moins étonnants comme le site ou l’application de la BBC, la chaîne de télévision BBC One et Twitter qui cumule 35 % dans ce rapport. Pris dans tous ensemble, les réseaux sociaux sont donc la source d’information privilégiée de plus de deux jeunes sur trois. Pour Yih-Choung Teh, directeur du groupe de l’Ofcom, à l’origine de ce rapport, cette évolution est normale et prévisible.
Les jeunes ne vont plus lire les journaux pour s’informer, mais préfèrent utiliser les réseaux sociaux comme Twitter, YouTube ou Instagram. Toujours selon Teh, les jeunes savent également très bien que les informations trouvées sur les réseaux sociaux sont moins fiables qu’ailleurs, et ces dernières sont généralement prises dans un éventail d’opinion, permettant de mieux comprendre un sujet.
Réguler les fake news sur TikTok, oui, mais pas que
S’il est évident que la régulation des fake news doit être une priorité sur les réseaux sociaux, en particulier TikTok qui connaît une croissance fulgurante, les utilisateurs le savent très bien et ne prennent pas toutes les informations qu’ils reçoivent au pied de la lettre. Finalement, les fake news les plus dangereuses sont celles qui transitent par les groupes de discussion telles que les conversations WhatsApp ou les chaînes Telegram.
Quand ces informations sont envoyées par un proche, elles gagnent immédiatement en crédibilité. Ce système fonctionne très bien chez les jeunes qui sont encore plus influençables, et ont tendance à s’abaisser sous l’autorité d’un adulte.
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