Le secrétaire général adjoint de l’ONU pour les opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, est attendu au Mali, après la décision de Bamako d’expulser Olivier Salgado, porte-parole de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali. Auparavant, la junte au pouvoir a suspendu la rotation des effectifs de l’ONU dans le pays.
C’est une visite de cinq jours que l’adjoint d’Antonio Guterres effectuera au Mali, à partir de demain dimanche 24 juillet 2022. Durant son séjour, le Français Jean-Pierre Lacroix rencontrera les autorités maliennes pour échanger sur des questions essentielles concernant la mission des Nations Unies dans ce pays. Il sera sans doute question d’évoquer le départ du porte-parole de la MINUSMA, Olivier Delgado, mais aussi de la décision de suspension des rotations des troupes de l’ONU.
Le 14 juillet, suite aux développements liés à l’affaires des 49 soldats ivoiriens arrêtés à Bamako avec armements de guerre et munitions, le Gouvernement de la Transition du Mali avait décidé de «suspendre toutes les rotations de contingent militaire et policier de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali, y compris celles déjà programmées ou annoncées pour des raisons de sécurité nationale».
L’affaire Delgado, du nom du porte-parole de la MINJUSMA sera certainement au centre des travaux entre Jean-Pierre Lacroix et les autorités maliennes qui reprochaient à l’agent de l’ONU une série de publications que Bamako juge «tendancieuses et inacceptables». Selon les autorités maliennes, Olivier Delgado a déclaré «sans aucune preuve, que les autorités maliennes auraient été préalablement informées de l’arrivée des 49 militaires ivoiriens par vol civil à l’aéroport international Président Modibo Keita».
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