Energies renouvelables : bataille en Afrique du Nord pour livrer de l’hydrogène vert à l’Europe

C’est une véritable ruée vers l’hydrogène vert que mènent de nombreux pays d’Afrique du Nord, dont l’Egypte, l’Algérie et le Maroc. La bataille s’est exacerbée dans le contexte actuel où plusieurs pays d’Europe tentent de se passer du gaz russe en raison du conflit ukrainien.

Engagés dans une politique de diversification de leurs sources d’approvisionnement en énergie et notamment pour se passer du gaz russe, des pays d’Europe comme l’Allemagne multiplient les contacts. Pour sa part, Berlin a clairement signifié ne pas être en mesure de réduire de 15% ses consommations d’énergie, comme le préconise l’Union Européenne. Pour satisfaire ses besoins énergétiques, l’Allemagne sillonne l’Afrique à la recherche d’énergie.

Après un tour du chancelier allemand Olaf Scholz au Sénégal et en Algérie où il a été question de gaz, l’Allemagne souhaite importer de l’hydrogène vert produit en Égypte. Le chancelier allemand reconnait que l’électricité et l’hydrogène sont fondamentaux pour la transformation de l’industrie dans des pays comme le sien. Et des pays comme l’Égypte, qui misent sur les énergies renouvelables, notamment l’éolien et le solaire, pourraient être d’un grand apport pour Berlin.

Il n’y a pas que l’Egypte qui s’est lancée dans cette course à l’hydrogène vert, le Maroc et l’Algérie se sont invités dans cette phase de conquête du marché européen des énergies renouvelables. L’Algérie travaille à «l’élaboration d’une stratégie nationale de développement de l’hydrogène, y compris l’hydrogène vert», avait annoncé le Président Abdelmadjid Tebboune. Le pays se dit mieux placé pour assurer l’approvisionnement de l’Europe en hydrogène vert et prétend être en mesure de satisfaire jusqu’à 40% de la demande européenne.

Le sommet mondial Power-to-X, tenu en juin dernier à Marrakech, a été une belle opportunité pour le Maroc de convaincre davantage sur son potentiel à fournir plus d’énergies renouvelables à l’Europe qui cherche à contourner le gaz russe. Rabat a des objectifs ambitieux et projette de capter jusqu’à 4% de la demande mondiale en hydrogène vert. Le Maroc, rappelons-le, a signé avec l’Allemagne, en juin 2020, un accord portant développement de l’hydrogène vert. Le Maroc a aussi conclu avec la Finlande un accord sur la réalisation d’investissement dans ce sens.

afrk

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