Un cas américain de poliomyélite détecté, une première depuis près de 10 ans

Pour la première fois depuis 2013, un premier cas de poliomyélite a été identifié dans la région de New York. Les autorités sanitaires locales ont demandé aux médecins de surveiller l’apparition d’éventuels nouveaux cas et demandé aux habitants du comté n’étant pas vaccinés de le faire.

Poliomyélite, un triste retour. Après Londres le mois dernier et bien sûr le Pakistan, où il n’a jamais disparu, c’est à New York cette fois que le virus de la poliomyélite vient d’être identifié.

Une maladie très contagieuse
Selon le communiqué officiel des autorités sanitaires de l’Etat de New York, ce cas, le tout premier observé depuis 2013, concerne un jeune américain non vacciné qui a ressenti les premiers symptômes il y a environ un mois, et souffre désormais de paralysie partielle. Il n’a pas voyagé récemment et aurait donc été infecté aux Etats-Unis, probablement par une personne revenue de l’étranger et, quant à elle, vaccinée par une souche virale atténuée.

Il faut savoir que face à cette terrible pathologie extrêmement transmissible due à un virus attaquant le système nerveux – surtout celui des enfants de moins de 5 ans – on dispose depuis 1955 de deux types de vaccins : d’une part les vaccins dits inactivés (ou tués) administrés par voie injectable et surtout utilisés dans les pays dits riches. Et d’autre part des vaccins vivants atténués, administrés eux par la bouche (gouttes déposées sur la langue, plus faciles d’utilisation) utilisés dans les pays en voie de développement.

Mais comme l’explique l’Institut Pasteur sur son site, le principal inconvénient des seconds réside dans « la possibilité d’introduire dans l’environnement des souches de poliovirus vivantes, certes atténuées mais qui peuvent établir des chaînes de transmission dans les contextes où la couverture vaccinale est faible ».

Une surveillance accrue
Le virus de la poliomyélite, très contagieux, fait partie de la famille des picornavirus et appartient au genre Enterovirus. Il existe trois sérotypes de poliovirus (1, 2 et 3), chacun étant capable d’induire la maladie qui se propage surtout par voie oro-fécale. Selon l’enquête en cours face à ce premier cas, il s’agirait ici du virus type Sabin 2.

Les autorités sanitaires new-yorkaises ont demandé aux médecins de surveiller l’apparition d’éventuels nouveaux cas tout en demandant aux habitants du comté n’étant pas vaccinés de le faire. Pour mémoire, le vaccin anti-polio nécessite chez les adultes des rappels tous les 20 ans à partir de 25 ans, puis tous les 10 ans à partir de 65 ans.

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