Trente opposants arrêtés durant la présidentielle d’avril 2021 au Bénin, ont été remis en liberté mercredi.
Cette décision de la justice béninoise intervient alors que le président français Emmanuel Macron était en visite dans le pays.
Le président béninois Patrice Talon a rejeté le même jour les critiques selon lesquelles son gouvernement détenait des prisonniers politiques : »Au Bénin, il n’y a pas de détenus politiques. Personne ne détonne au Bénin pour son opinion politique, mais les gens sont détenus pour avoir agi, pour avoir commis des délits, des crimes dans le champ politique, c’est vrai. Donc il se pourrait que dans les temps à avenir en mon temps ou après moi que des actes de grâce ou d’amnistie soit pris à l’encontre de ces gens-là, c’est possible. » a-t-il déclaré.
Parmi les personnes libérées figurent des responsables et de jeunes militants du parti d’opposition les Démocrates.
Les trente opposants ont été placé sous contrôle judiciaire.
La cheffe de l’opposition béninoise Reckya Madougou et le constitutionnaliste Joël Aïvo arrêtés il y a huit mois, ont été condamnés respectivement à 20 et 10 ans de prison.
Tous deux ont été jugés par un tribunal spécial chargé du terrorisme et des crimes économiques appelé CRIET. Les critiques disent que ce tribunal, créé par le gouvernement de Talon en 2016, a été utilisé pour réprimer ses opposants.
Moins d’une semaine avant l’élection d’avril, un juge de la CRIET a fui le Bénin en dénonçant des pressions politiques pour rendre des décisions, notamment dans le cas de l’arrestation de Madougou.
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