C’est ce jeudi 28 juillet le jour du dépassement. À partir de ce jour, nous avons déjà consommé l’ensemble des ressources que la planète peut régénérer en un an, selon les calculs de l’ONG Global Footprint Network et relayés par WWF. Chaque année, c’est le même constat : cette date, témoin de notre empreinte écologique, arrive de plus en plus tôt.
Nous surproduisons, nous surconsommons et nos modes de vie ont un coût pour la planète qui ne peut pas se régénérer assez vite. Ce jeudi 28 juillet, nous commençons à entamer les réserves de la Terre, « ce capital naturel nécessaire au maintien de la vie », selon les mots de WWF qui s’inquiète : en 20 ans, cette date a avancé de deux mois.
L'occasion de (re)découvrir la très belle carte par anamorphose de Benjamin Hennig (2013) qui permet de faire ressortir les fortes disparités entre pays concernant l'empreinte écologique #jourdudepassementhttps://t.co/zcCXMesoO9 pic.twitter.com/dNiZppZh6W
— Sylvain Genevois (@mirbole01) July 28, 2022
Mais comment vivrons les générations futures si nous continuons à pêcher les poissons avant qu’ils n’aient le temps de se reproduire suffisamment ? À couper plus d’arbres qu’ils n’en poussent de nouveaux dans les forêts ? À émettre plus de CO2 que ce que les plantes et les océans peuvent absorber ?
L’impact écologique de notre alimentation
Notre système agricole est responsable de 30% de l’impact environnemental de l’homme sur la planète, selon les estimations des ONG. La production de nourriture, mais aussi de matières premières comme le coton ou l’hévéa, impliquent toujours plus de terres à cultiver et d’émissions de gaz à effet de serre, comme l’explique Pierre Cannet, directeur du plaidoyer au WWF France : « L’agriculture qui est responsable de 80% de la déforestation mondiale, plus d’un quart des gaz à effet de serre mondiaux, une production alimentaire qui est aussi largement en tête dans la destruction de la biodiversité terrestre, avec 70% de perte de biodiversité terrestre liée à la production alimentaire. »
Cet impact, l’élevage en est l’un des premiers responsables. Pour laisser un peu de répit à la planète il faut donc réduire notre consommation de viande, selon Laeticia Mailhes du Global footprint network : « Si nous étions capables de réduire la consommation de viande de moitié, nous pourrions faire reculer la date du jour du dépassement de 17 jours, et cela serait en prenant en compte la réduction des émissions de méthane liées aux élevages bovins. »
Au-delà de nos habitudes de consommation, il faut aussi changer nos modes de production, selon les ONG qui plaident pour un système agricole plus durable basé sur l’agroécologie.
rfi