Le Président Sall, président de l’Union africaine, avait plaidé pour une réforme du Conseil de sécurité de l’Onu afin de permettre à l’Afrique de disposer de deux sièges permanents, avec droit de veto. Cette proposition a été fortement saluée par Derek Chollet, conseiller politique et aux Affaires étrangères du Président Biden et du secrétaire d’Etat. Selon lui, l’Administration Biden est déterminée à faire entendre la voix de l’Afrique même si pour le moment, aucun engagement n’a été pris pour faire aboutir cette demande. «L’Afrique sera présente dans toutes les institutions internationales. Nous sommes ravis de voir que le Président Sall a pu participer au G20 ainsi que Aïssata Tall Sall, la ministre des Affaires étrangères. Que l’Afrique ait un siège permanent aux Nations unies ?
Nous pensons qu’il est important qu’elle soit présente et que sa voix soit entendue», a avancé le diplomate américain, qui a tenu hier une table ronde à l’ambassade des Etats-Unis sur les relations entre Dakar et Washington. Selon Derek Chollet, les Etats-Unis sont engagés à travailler sur la question dans les prochains jours. En attendant, il insiste : «Nous allons nous assurer que la voix de l’Afrique sera entendue lors de ces forums. Et que le point de vue africain comptera parce que les décisions qui sont prises vont nous affecter tous, en particulier lorsqu’il s’agit de sécurité alimentaire.»
Sur le continent, les Usa font face à une concurrence de certaines puissances comme le Japon, l’Inde, la Chine. Mais, cela ne semble pas les ébranler. Il dit : «Nos relations avec les pays africains sont absolument importantes pour nos intérêts communs parce que nous partageons les mêmes défis, à savoir les effets du changement climatique, l’insécurité alimentaire, la flambée des prix des denrées alimentaires, la santé.» Pour lui, les relations entre les Etats-Unis et l’Afrique seront renforcées. «C’est la raison pour laquelle le Président Biden est déterminé à organiser le Sommet Etats Unis-Afrique pour la première fois depuis 2014. Ces relations ont leur propre mérite. Et il est impératif que les Etats-Unis et l’Afrique travaillent ensemble», poursuit-il.
Lors de ce rendez-vous prévu les 13 et 15 décembre prochain à Washington, après quatre ans de pause, les deux parties vont discuter des urgences de l’heure. «Il faut qu’on montre à tous nos citoyens, en Afrique comme aux Etats-Unis, que ces réunions produisent des résultats tangibles pour les populations», insiste Derek Chollet. Durant ce sommet, initié par Barack Obama en 2014 avant d’être effacé de l’agenda diplomatique américain, toutes les questions seront abordées. «Nous sommes conscients des diversités africaines et cette diversité va être reflétée durant ce sommet. Nous voulons de grandes idées et des discours très succincts. Il faudrait que tout le monde soit entendu. Nous voulons réaliser des résultats concrets», tente de rassurer Derek Chollet.
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