Le Président de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a appelé au calme face à l’ampleur des manifestations anti-MONUSCO dans son pays. Il a en outre dénoncé une campagne de désinformation.
C’est à l’issue d’un Conseil des ministres, tenu ce samedi 30 juillet 2022, que le chef de l’État rd-congolais, Félix Tshisekedi, a abordé l’inquiétante question de la vaste campagne anti-MONUSCO, lancée il y a quelques jours dans son pays. Des centaines de personnes sont descendues dans les rues de plusieurs villes, particulièrement à Goma et manifestent sur fond de saccages et de pillages des effets des soldats de la mission de l’ONU en République Démocratique du Congo.
Des manifestations d’envergure, qui ont été organisées dans les villes de Goma, Butembo et Uvira, et qui ont coûté la vie à une dizaine de personnes. Parmi les victimes, des civils dont quatre d’entre eux tués par électrocution après la rupture d’un câble haute tension coupé par des tirs de sommation effectués par des forces éléments des forces de l’ordre. Ces violences ont aussi coûté la vie à des Casques bleus : deux Indiens et un Marocain.
Après un long mutisme sur ces violences qui inquiètent jusqu’à l’international, le chef de l’Etat de la RDC a rompu le silence, ce jour. Appelant au calme, Félix Tshisekedi a dénoncé une campagne de désinformation menée par des «ennemis de la République Démocratique du Congo… Non pas par amour pour le Congo, mais pour servir leurs intérêts». C’est dans ce contexte que le dirigeant a demandé au ministre congolais de l’Intérieur de veiller à l’encadrement des manifestations.
Le chef de l’Etat a en outre préconisé une communication appropriée pour lutter contre la désinformation et a dit attendre les premiers résultats des enquêtes. Félix Tshisekedi a insisté que son gouvernement tient au respect des engagements de la RDC vis-à-vis du Conseil de sécurité de l’ONU, en suivant le plan de retrait progressif qui doit s’achever en 2024.
afrik