On pourrait croire que c’est une menace en l’air, une façon de vous forcer à tourner votre attention vers le problème du changement climatique. Mais non, ce n’est pas une blague, le dérèglement climatique en cours pourrait bel et bien risquer de compromettre votre navigation sur Internet !
Pas plus tard que la semaine dernière, la canicule record qui s’est abattue sur l’Angleterre a réussi à mettre en branle les services cloud de Google et Oracle. Avec des températures dépassant les 40 °C et des pannes sur certains systèmes de refroidissement, les deux géants de la tech se sont trouvés bien en peine de maintenir leurs serveurs à une température convenable, et ont dû mettre plusieurs de leurs appareils hors service pour limiter les dommages et des risques de pannes prolongées.
Les serveurs web, rappelons-le, ce sont pour faire simple ces ordinateurs sous stéroïdes, dont la fonction est d’héberger et de vous donner accès à vos sites préférés. Un service qui demande de l’énergie et émet en retour beaucoup de chaleur, tout comme votre Mac quand vous suivez un stream sur Twitch tout en retouchant vos dernières images sur Photoshop.
La question du refroidissement des serveurs est un véritable enjeu technique mais aussi environnemental, et face à la montée des températures, le défi devient de plus en plus ardu. Outre Google et Oracle, de nombreux autres data centers londoniens, qui hébergent eux aussi des armées de serveurs, se sont retrouvés en surchauffe la semaine dernière. Faute d’une meilleure solution, ils ont dû recourir à la plus low tech des méthodes pour résoudre leur problème : envoyer leurs employés sur les toits avec des tuyaux d’arrosage pour tenter de rafraîchir les bâtiments !
Des data centers fondus ou noyés
Prenons l’exemple de la montée des océans. En 2018 déjà, une étude de l’université du Wisconsin-Madison indique que, en l’espace de 15 ans, soit d’ici 2032, plus de 6.000 kilomètres de câbles de fibre optique actuellement enterrés se retrouveront sous l’eau rien qu’aux États-Unis. Et si vous vous dites que le fait qu’ils soient sous terre ou sous l’eau ne fait pas une grande différence, sachez que dix jours après le passage de l’ouragan Katrina, deux tiers des réseaux routés de l’État du Mississippi étaient encore hors service.
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