Les tensions entre Taïwan et la Chine sont vives. Cette dernière veut réunifier l’île à n’importe quel prix, même si cela signifie d’entrer en guerre avec l’État insulaire. Pour défendre leur pays et leurs valeurs, les jeunes taïwanais sont prêts à prendre les armes.
La venue de Nancy Pelosi à Taïwan a suscité la colère de la Chine, qui a immédiatement pris des sanctions contre l’État insulaire. Elle a également lancé plusieurs exercices militaires, notamment un “tir de munitions réelles de longue portée”, autour de l’île, qu’elle considère comme partie intégrante du pays. “L’initiative de Mme Pelosi est extrêmement choquante et les conséquences seront très graves”, a indiqué l’agence Chine Nouvelle, rapportant les propos du vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Xie Feng.
Pour Taïwan, la venue de Pelosi est symboliquement très importante. Non seulement, elle est la preuve du soutien des États-Unis dans le conflit qui l’oppose à la Chine, mais en plus, elle normalise ces visites, que l’île souhaiterait voir se multiplier. La dernière remontant à 25 ans.
La visite de la présidente de la Chambre des représentants américaine ne signifie pas pour autant que Taïwan est à l’abri des menaces de la Chine, qui veut réunifier l’île à tout prix, même en usant de la force si cela était nécessaire. D’autant que les capacités militaires l’État insulaire sont bien moindres comparées à la Chine voisine.
Prêts à prendre les armes
La Chine n’attend qu’une chose pour intervenir: que Taïwan déclare officiellement son indépendance. Face à la menace, et très inspirés par le conflit en Ukraine, les Taïwanais, et plus particulièrement la jeune génération, se disent prêts à défendre leur pays. Un journaliste de la BBC sur place a rencontré une trentaine de jeunes hommes et de jeunes femmes qui apprenaient les techniques de base du maniement des armes, dans une usine désaffectée près de Taipei. “Depuis février, le nombre d’inscrits a augmenté de 50%. Dans certains cours, le nombre de femmes atteint 40 à 50%”, indique le professeur de self-défense Max Chiang.
Lisa Hsueh est l’une de ces femmes inscrites au cours de M. Chiang. “Si les tensions avec la Chine mènent à la guerre, je ferai tout pour me protéger, moi et ma famille. C’est la raison pour laquelle j’ai appris à utiliser une arme à feu”, explique-t-elle. “Les femmes comme moi ne vont pas se battre sur la ligne de front, mais si une guerre éclate, nous serons en mesure de nous protéger dans nos maisons.”
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