La parti congolais du travail (PCT) de Denis Sassou Nguesso a remporté 111 sièges sur les 151 de l’Assemblée nationale, à l’issue des deux tours des élections législatives.
Les résultats rendus publics le 2 août par Guy-Georges Mbaka sont sans surprise et sans appel : ils confirment l’écrasante victoire remportée par le PCT lors du premier tour. À l’issue du second tour des élections législatives, le parti présidentiel envoie 111 députés à l’Assemblée nationale, sur les 151 sièges disponibles. Lors de lecture des résultats sur les écrans de la télévision publique, le ministre de l’Intérieur et de l’Administration du territoire n’a cependant pas délivré le taux de participation global de ce second tour. Il a cependant égrené les taux – très disparates – dans les circonscriptions concernées, ceux-ci allant de 70 % à 30 %.
Selon les chiffres annoncés par les services du ministère de l’Administration du territoire à l’issue du premier tour, le 10 juillet, 59,77 % des 2,9 millions de Congolais inscrits s’étaient déplacés à l’échelle nationale, avec une participation cependant moindre dans les grands centres urbains : le taux de participation à Brazzaville et Pointe-Noire avait alors été, respectivement, de 36,7 % et de 37,2 %.
UDH et UPADS à égalité
Au terme du deuxième tour, l’ancien parti unique, le PCT, a donc ajouté 8 sièges aux 103 sièges gagnés au premier tour. Au rang des surprises notables, à Mouyondzi, dans le département de Bouenza, Claudine Munari, l’ancienne présidente de la Fédération de l’opposition congolaise – qui fut auparavant directrice de cabinet de Pascal Issouba et ministre de Denis Sassou-Nguesso avant de basculer dans l’opposition – a battu Jacqueline Lydia Mikolo, la ministre PCT des Petites et moyennes entreprises. L’Union des démocrates humanistes (UDH-Yuki) de l’opposant défunt Guy-Brice Parfait Kolelas a pour sa part gagné sept sièges au sein de la nouvelle Assemblée nationale, soit le même nombre d’élus que l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads), jusque-là première formation de l’opposition.
Au cours du processus électoral, « la paix, la sérénité et la cohésion nationale ont été préservées », s’est félicité le ministre en charge des élections, Guy-Georges Mbaka, lors de son intervention télévisuelle. Dans les prochains jours, l’Assemblée nationale congolaise doit se doter d’un nouveau bureau, alors qu’un remaniement technique du gouvernement est envisagé, selon des sources gouvernementales.
Avec AFP
JEUNEAFRIQUE