L’armée israélienne a mené vendredi des frappes sur la bande de Gaza visant le groupe armé Jihad islamique, qui a accusé en retour l’État hébreu de vouloir « déclencher une guerre » contre le peuple palestinien. Selon l’armée israélienne, quinze personnes seraient mortes, dont un enfant et un chef du groupe Jihad Islamique, affirment les autorités sanitaires palestiniennes.
Israël lance une nouvelle offensive aérienne contre le Jihad islamique à Gaza. L’armée de l’État hébreu a mené, vendredi 5 août, plusieurs frappes sur l’enclave palestinienne, visant le Jihad islamique et tuant un commandant de haut rang du groupe armé, selon ce dernier, qui a accusé Israël de vouloir « déclencher une guerre » contre le peuple palestinien.
L’armée israélienne estime à quinze le nombre de morts et souligne que ce qu’elle appelle une « attaque préventive » n’est « pas encore terminée ». Le ministère de la Santé à Gaza avait de son coté fait état de huit morts, « dont une fillette de 5 ans », et un de ses chefs, Taysir al-Jabari.
L’armée israélienne « est en train de frapper la bande de Gaza » et cette opération vise l’organisation Jihad islamique, a indiqué l’armée dans des communiqués. Le Jihad islamique a annoncé peu après qu’un de ses chefs a été tué dans une des frappes. « L’ennemi a déclenché une guerre contre notre peuple et nous devons collectivement nous défendre et défendre notre peuple, nous ne permettrons pas à la politique de notre ennemi de saper notre résistance », a réagi le Jihad islamique dans un communiqué.
Plusieurs Palestiniens ont également été blessés dans des frappes à Khan Younès, dans le sud de Gaza, d’après le ministère de la Santé du Hamas, organisation islamiste au pouvoir.
Des témoins et des sources de sécurité palestiniennes ont indiqué à l’AFP avoir vu plusieurs frappes, notamment une dans le centre de la ville de Gaza.
Ces raids surviennent après l’arrestation, lundi 1er août, d’un chef du Jihad islamique en Cisjordanie occupée, Bassem Saadi. Les autorités israéliennes craignaient des attaques en représailles en provenance de la bande de Gaza, enclave contrôlée par les islamistes du Hamas où le Jihad islamique est bien implanté.
Peu de temps avant les frappes, le ministre israélien de la Défense Benny Gantz a affirmé que les forces israéliennes « se préparaient pour toute action devant être prise sur tous les fronts, dans les régions du nord, du centre et du sud d’Israël ». « À nos ennemis, et particulièrement aux responsables du Hamas et du Jihad islamique palestinien, je voudrais insister : votre temps est compté. La menace (sur le sud d’Israël) sera éliminée d’une façon ou d’une autre », a-t-il déclaré, selon un communiqué.
Fermeture des passages frontaliers
L’armée israélienne avait ordonné mardi la fermeture des passages frontaliers, contraignant des milliers de Gazaouis, titulaires de permis de travail en Israël, à rester chez eux. Cette fermeture a ralenti la livraison de diesel, généralement acheminé par camion depuis l’Égypte ou Israël et nécessaire pour alimenter la centrale électrique de Gaza.
Cette unique centrale risque de fermer en raison d’un manque de carburant, avait mis en garde jeudi son directeur.
Environ 50 personnes quittant normalement quotidiennement l’enclave pour des soins, ont également été affectées, selon l’Organisation mondiale de la santé.
L’État hébreu impose depuis 2007 un strict blocus à Gaza, enclave de 2,3 millions d’habitants minée par la pauvreté et le chômage.
Israël et des groupes armés de Gaza se sont livré plusieurs guerres, dont la dernière date de mai 2021. Les dernières frappes d’Israël sur Gaza remontaient au 19 juillet, l’armée israélienne ayant visé une position du Hamas après un coup de feu en provenance de l’enclave.
Reuters