Les fortes pluies qui tombent au Niger depuis juin, ont fait 24 morts et plus de 50.000 sinistrés, ont indiqué jeudi les autorités de ce pays au climat habituellement très sec.
Au total, 24 personnes sont mortes, dont 13 dans l’effondrement de leurs habitations et 11 par noyade, tandis que 54.653 autres sont sinistrées, selon les chiffres des services de la Protection civile communiquées à l’AFP.
Au moins 36 blessés ont également été dénombrés par ces services.
Un précédent bilan officiel du 20 juillet faisait état de 15 morts et plus de 23.600 sinistrés.
Les régions les plus touchées sont celles de Zinder (centre-est), Maradi (centre-sud) et Diffa (sud-est). La capitale, Niamey, habituellement davantage frappée par les pluies et les inondations, est pour le moment épargnée.
Dans les zones affectées, les pluies ont détruit ou endommagé plus de 5.800 habitations et provoqué l’effondrement de classes, de centres de soins médicaux, de greniers à céréales et de boutiques.
En dépit de sa courte durée de trois à quatre mois – entre juin et août ou septembre – la saison des pluies est devenue meurtrière ces dernières années, y compris dans les zones désertiques du nord.
En 2021, les fortes précipitations avaient causé la mort d’au moins 70 personnes et fait plus de 200.000 sinistrés, selon les autorités et l’ONU.
Dans ce pays pauvre et au climat très sec, les mauvaises récoltes sont habituellement dues à la sécheresse.
« En moyenne ce sont 40 milliards de FCFA (environ 60 millions d’euros) que le Niger perd » chaque année « à cause des inondations et des sécheresses », selon Laouan Magagi.
afp