Algérie : plusieurs influenceurs de l’affaire Future Gate libérés

Les influenceurs mis en cause ont été remis en liberté après avoir purgé leur peine, tandis que le fondateur de l’agence a vu sa peine de prison ferme confirmée.

La Cour d’appel d’Alger a rendu ce 9 août son verdict dans l’affaire Future Gate, une escroquerie qui a fait couler beaucoup d’encre. Farouk Boudjemline, dit Rifka, et Mohamed Aberkane, dit Stanley, ont écopé chacun de six mois de prison ferme et ont donc été remis en liberté puisqu’ils ont purgé leur peine. Numidia Lezoul a elle été acquittée.

En 2021, quatre influenceurs algériens, Numidia Lezoul (6 millions d’abonnés), Ines Abdelli (4,7 millions), Rifka (4,2 millions) et Stanley (1,7 million), ont mis à profit leur audience sur Instagram pour promouvoir l’agence Future Gate… qui s’est révélée fictive.

Escroquerie et association de malfaiteurs
Parmi les prestations proposées par ladite agence : l’accompagnement d’étudiants algériens désireux de s’inscrire dans des universités étrangères, en particulier en Russie, en Turquie ou en Ukraine. Problème : une fois arrivés à destination, les étudiants découvrent qu’ils ne sont pas pris en charge et qu’ils ne sont pas inscrits à l’université… alors qu’ils se sont acquittés des frais d’inscription auprès de Future Gate.

Après 75 plaintes d’étudiants déposées en décembre 2021, la Sûreté nationale ouvre une enquête, en coordination avec les autorités judiciaires. Les quatre influenceurs sont accusés d’être complices d’une vaste entreprise d’escroquerie et de s’être prêtés à une publicité mensongère.

À la mi-janvier, le juge d’instruction place Numidia Lezoul, Rifka et Stanley, ainsi que leurs managers, sous mandat de dépôt. Le propriétaire de l’agence fictive, Oussama Rezagui, a lui aussi été incarcéré. Ines Abdelli, mineure, est placée sous contrôle judiciaire.

Les trois influenceurs majeurs ont été condamnés en première instance le 6 juin 2022 à un an de prison ferme et 100 000 dinars d’amende chacun pour escroquerie et association de malfaiteurs. Oussama Rezagui avait lui été condamné à sept ans de prison. En appel, il a vu sa peine ramenée à six ans.

jeuneafrique

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